Le vieillissement démographique change-t-il la structure des placements des ménages? Natixis. Septembre 2016.
Flash Économie n°874, 1 septembre 2016.
par Patrick Artus.
Résumé
Nous allons nous placer ici au niveau macroéconomique, en comparant les situations des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de la France, de l'Espagne, de l'Italie, du Japon.
En théorie, le vieillissement démographique conduit à une déformation de la structure des placements financiers :
- au détriment des actions ;
- en faveur d'abord des obligations ;
- puis, quand le vieillissement augmente encore, en faveur des actifs liquides et monétaires, dans un contexte de réduction de la taille globale des portefeuilles financiers avec le vieillissement.
Observe-t-on cela quand on compare les sept pays de l'OCDE cités plus haut ? Dans ces pays où le vieillissement est plus avancé, les ménages investissent-ils (directement et au travers des investisseurs institutionnels) moins en actions et davantage en obligations et en liquidités ?
Nous voyons que la théorie n'est absolument pas confirmée :
- les achats d'actions et d'obligations par les ménages ne sont pas corrélés avec la structure démographique ;
- les achats d'actifs liquides et monétaires sont plus faibles dans les pays où le vieillissement est plus avancé.