Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Navigation
Vous êtes ici : Accueil / Actualités / Veille / Que faut-il oublier dans les mécanismes habituels de la macroéconomie après la crise ? Natixis. Décembre 2015.

Que faut-il oublier dans les mécanismes habituels de la macroéconomie après la crise ? Natixis. Décembre 2015.

Publié le 15/12/2015

Flash Economy n°984, 15 décembre 2015.

par Patrick Artus.

Résumé

Certains mécanismes habituels de la macroéconomie semblent ne plus être du tout présents depuis la crise de 2008-2009, ce qui impose de réviser fortement la façon dont on analyse le fonctionnement des économies et les politiques économiques.
Nous avons en particulier à l'esprit :
- la courbe de Phillips. Dans plusieurs pays (Etats-Unis, Japon par exemple), la baisse du chômage ne conduit plus à une accélération des salaires et à une hausse de l'inflation;
- le monétarisme. La croissance plus rapide de l'offre de monnaie ne conduit plus, dans les pays de l'OCDE, à une inflation plus forte même à long terme;
- la Règle de Taylor, qui relie le taux d'intérêt fixé par la Banque Centrale à l'inflation et au taux d'utilisation des capacités ; si une forte utilisation des capacités (un chômage faible) ne conduit plus à l'inflation, suivre une Règle de Taylor n'a pas de sens pour une Banque Centrale.
La crise de 2008-2009 et les années qui ont suivi ont au contraire montré que le multiplicateur budgétaire (effet du déficit public sur le PIB) était élevé, surtout pendant les récessions.
La crise a donc au total conduit à penser que les politiques budgétaires avaient un fort effet sur l'économie et que les politiques monétaires devaient être repensées, si le plein emploi ou la création monétaire n'entrainent plus l'inflation.