L'importance des effets du chômage sur les hausses des salaires (des effets de courbe de Phillips) dans les pays de la zone euro. Natixis. Octobre 2011.
Publié le 16/10/2011
Flash Economie n°748, 7 octobre 2011.
par Patrick Artus.
Resumé
La crise (et la faible croissance induite) ont provoqué dans certains pays de la zone euro (Grèce, Irlande, Espagne) un freinage important des salaires. Dans certains cas (Grèce) l'effet de ce freinage a été négatif, avec la réduction induite de la demande et de l'activité ; dans d'autres cas (Espagne, Irlande...) l'effet a été plutôt positif, avec l'amélioration de la compétitivité-coût et une progression rapide des exportations, d'où le soutien de la croissance et l'amélioration du commerce extérieur. Dans d'autres pays de la zone euro (France, Italie, Portugal), la crise n'a pas conduit à une réduction importante des hausses des salaires, avec des effets de "courbe de Phillips" de faible taille (ce que nous confirmons par l'analyse économétrique). Ces pays ne souffrent pas d'un fort recul de la demande, mais à l'inverse n'améliorent pas leur compétitivité ou leur commerce extérieur.
Quelle est la situation la meilleure ? Une faible réaction des salaires si le commerce extérieur dépend peu de la compétitivité-coût ; une forte réaction des salaires si le commerce extérieur profite beaucoup d'une baisse des coûts salariaux (ce qui est le cas en Espagne et en Irlande).
par Patrick Artus.
Resumé
La crise (et la faible croissance induite) ont provoqué dans certains pays de la zone euro (Grèce, Irlande, Espagne) un freinage important des salaires. Dans certains cas (Grèce) l'effet de ce freinage a été négatif, avec la réduction induite de la demande et de l'activité ; dans d'autres cas (Espagne, Irlande...) l'effet a été plutôt positif, avec l'amélioration de la compétitivité-coût et une progression rapide des exportations, d'où le soutien de la croissance et l'amélioration du commerce extérieur. Dans d'autres pays de la zone euro (France, Italie, Portugal), la crise n'a pas conduit à une réduction importante des hausses des salaires, avec des effets de "courbe de Phillips" de faible taille (ce que nous confirmons par l'analyse économétrique). Ces pays ne souffrent pas d'un fort recul de la demande, mais à l'inverse n'améliorent pas leur compétitivité ou leur commerce extérieur.
Quelle est la situation la meilleure ? Une faible réaction des salaires si le commerce extérieur dépend peu de la compétitivité-coût ; une forte réaction des salaires si le commerce extérieur profite beaucoup d'une baisse des coûts salariaux (ce qui est le cas en Espagne et en Irlande).