Quelle régulation sociale et économique de la pauvreté ? OFCE. Octobre 2011.
Publié le 16/10/2011
Lettre de l'OFCE n°329, 05/10/2011.
par Hélène Périvier.
Résumé
Les débats récurrents sur le système de minima sociaux témoignent de la difficulté qu'il y a à penser l'articulation entre protection et incitation. Un soupçon de paresse pèse toujours sur les allocataires de minima sociaux. Faut-il instaurer une obligation de travail minimum pour les allocataires du RSA ? Ce travail doit-il être non rémunéré comme le suggérait Laurent Wauquiez il y a quelques mois, ou rémunéré comme le propose Marc-Philippe Daubresse dans son rapport rendu récemment au Président de la République ?
Le passage du RMI (et de l'API) au RSA aurait pu mettre fin aux discours reposant sur le mérite de l'allocataire qui doit par son travail montrer sa bonne volonté à se réinsérer. Apparemment il n'est est rien. De tous temps, la régulation de la population pauvre a reposé sur une relation de réciprocité entre les personnes qui reçoivent une aide et la collectivité. Chaque individu a le droit d'être aidé et de vivre décemment et le devoir d'être utile à la collectivité. Toute la difficulté consiste à définir le périmètre des droits et des devoirs. Dans sa version moderne, la question de la citoyenneté sociale se pose ainsi : comment articuler l'aide sociale et le marché du travail ou encore comment éviter que la générosité des droits étouffe les velléités d'exercer leurs devoirs chez les allocataires ?
par Hélène Périvier.
Résumé
Les débats récurrents sur le système de minima sociaux témoignent de la difficulté qu'il y a à penser l'articulation entre protection et incitation. Un soupçon de paresse pèse toujours sur les allocataires de minima sociaux. Faut-il instaurer une obligation de travail minimum pour les allocataires du RSA ? Ce travail doit-il être non rémunéré comme le suggérait Laurent Wauquiez il y a quelques mois, ou rémunéré comme le propose Marc-Philippe Daubresse dans son rapport rendu récemment au Président de la République ?
Le passage du RMI (et de l'API) au RSA aurait pu mettre fin aux discours reposant sur le mérite de l'allocataire qui doit par son travail montrer sa bonne volonté à se réinsérer. Apparemment il n'est est rien. De tous temps, la régulation de la population pauvre a reposé sur une relation de réciprocité entre les personnes qui reçoivent une aide et la collectivité. Chaque individu a le droit d'être aidé et de vivre décemment et le devoir d'être utile à la collectivité. Toute la difficulté consiste à définir le périmètre des droits et des devoirs. Dans sa version moderne, la question de la citoyenneté sociale se pose ainsi : comment articuler l'aide sociale et le marché du travail ou encore comment éviter que la générosité des droits étouffe les velléités d'exercer leurs devoirs chez les allocataires ?