Les choix d'enseignement de spécialité des élèves de lycée et leurs effets sur les services des enseignants
La DEPP (Ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports) consacre deux publications aux choix d'enseignement de spécialité des élèves de lycée, après la réforme du baccalauréat en 2019-2020 et la disparition des séries en voie générale.
La première étude concerne les choix de spécialités par disciplines en première et terminale générale à la rentrée 2021. Les SES sont le deuxième enseignement de spécialité le plus choisi après les mathématiques en première (44,7 %) et en terminale (35,8 %). Plus de 80 % des élèves qui avaient choisi SES en première conservent cet enseignement en terminale. Les filles représentent environ 60 % des effectifs d'élèves dans cette spécialité.
La deuxième publication porte sur les répercussions des choix d'enseignements de spécialité des élèves en lycée général et technologique sur le service des enseignants entre 2018 et 2020. Avec la réforme et les choix des élèves, le nombre d'heures données est redistribué entre les différentes disciplines. Concernant l'enseignement de SES, sa généralisation en classe de seconde n'a pas compensé les pertes d'heures dues à la suppression de la série ES et des TPE. Le nombre d'heures de cours de SES au lycée a baissé de 13,6 % entre 2018 et 2020. Autre changement notable de la réforme du lycée sur les services des professeurs de SES : le nombre moyen de classes par enseignants passe de 6,6 en 2018 à 12 en 2020.
► À la rentrée 2021, des choix d'enseignements de spécialité en première et en terminale générale proches de ceux de 2020, Note d'Information n° 21.41, décembre 2021.
par Laurence Dauphin, DEPP-B1.
Résumé
À la rentrée 2021, pour la deuxième rentrée consécutive après la réforme du baccalauréat général, les élèves de terminale générale choisissent de poursuivre deux des trois enseignements de spécialité suivis en première générale l'année précédente.
Leurs choix sont proches de ceux de leurs aînés l'année précédente, même s'ils choisissent un peu moins souvent les mathématiques et la physique-chimie au profit des sciences économiques et sociales (SES), de l'histoire et des langues. Les six enseignements de spécialité les plus choisis sont les mathématiques, les SES, la physique-chimie, l'histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP), les sciences de la vie et de la Terre (SVT) et langues. La doublette la plus fréquemment choisie est « mathématiques, physique-chimie », suivie de « HGGSP, SES » et « physique-chimie, SVT ». Mais les choix de doublettes se diversifient plus qu'en 2020. Au total 40 % des élèves de terminale en 2021 suivent une doublette contenant uniquement des enseignements scientifiques. La sous-représentation des filles dans toutes les matières scientifiques, hors SVT, se confirme. Les élèves de première générale de la rentrée 2021 ont très peu modifié leurs choix par rapport à leurs aînés l'année précédente : mathématiques, SES, physique-chimie et SVT restent toujours les spécialités le plus souvent choisies.
► Les effets des choix des élèves en lycée général et technologique sur les services des enseignants, Note d'Information n° 21.37, novembre 2021.
par Jean-Eric Thomas, DEPP-A2.
Résumé
Cette étude porte sur les services des enseignants et les heures qu'ils dispensent dans le cadre de la réforme du lycée général et technologique.
En première et terminale générales et technologiques, les heures d'enseignement selon les disciplines sont autrement réparties en 2020 qu'en 2018 du fait de la reconfiguration de l'offre de formation et en particulier des choix des élèves : plus d'heures assurées par les enseignants d'histoire-géographie et de SVT, mais moins d'heures assurées par des enseignants de SES et de mathématiques. Les choix différents des élèves ont également eu un effet sur les classes : en 2020, on dénombre 30 professeurs en moyenne qui interviennent devant des élèves d'une même classe en première générale, contre 18 en 2018. En revanche, ce nombre décroît en seconde et reste stable en formations technologiques. Réciproquement, en formations générales et technologiques, un enseignant donne des heures de cours à des élèves issus de 7,7 classes en moyenne, contre 6,4 avant la réforme, mais cette hausse ne concerne que certaines disciplines.