Diplôme, revenus et confiance. CEPREMAP. Octobre 2018.
Les jeunes ont un accès aux études post-bac bien meilleur que celui de leurs aînés. Cela les rend-il plus heureux ? Dans quelle mesure le niveau de diplôme d'une personne permet-elle de prédire son niveau de bien-être ?
Note de l'Observatoire du Bien-être n°2018-06, 5 octobre 2018.
par Elizabeth Beasley, Madeleine Péron et Mathieu Perona.
Résumé
Faire des études contribue-t-il au bien-être des individus ? En croisant plusieurs sources de données françaises, nous mettons en évidence une relation claire entre niveau de diplôme et bien-être, que ce dernier s'exprime par la satisfaction de vie ou la confiance envers les autres.
L'augmentation de la satisfaction de vie avec le niveau du diplôme transite largement par un effet de revenu : un diplôme plus élevé permet de mieux gagner sa vie, ce qui augmente la satisfaction de vie.
Par contraste, le fait que les plus diplômés soient plus enclins à faire confiance aux autres ou à avoir confiance en l'avenir ne semble pas lié à leurs revenus : à revenus égaux, les plus diplômés sont plus confiants et optimistes que les moins diplômés.
Sommaire
1. Les études rendent-elles heureux ?
2. Plus diplômés et plus heureux
3. Plus diplômés et plus confiants
4. Le rôle du revenu
5. Conclusion
6. Repères bibliographiques
Relation entre niveau de diplôme et bien-être pour deux dimensions du bien-être : le bonheur (dimension hédonique) et la satisfaction dans la vie (dimension évaluative)
Bonheur ressenti avant et après neutralisation de l'effet revenu, contrôlé pour l'âge
Satisfaction dans la vie avant et après neutralisation de l'effet revenu, contrôlé pour l'âge
Source : Note de l'Observatoire du Bien-être n°2018-06, octobre 2018
Pour aller plus loin :
Y. Algan, E. Beasley et C. Senik, Les Français, le Bonheur et l'argent, Éditions Rue d'Ulm, Opuscule du Cepremap n°46, 2018.