Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Navigation
Vous êtes ici : Accueil / Actualités / Veille / D'où vient l'intensité plus ou moins forte des effets de Courbe de Phillips ? Natixis. Octobre 2017.

D'où vient l'intensité plus ou moins forte des effets de Courbe de Phillips ? Natixis. Octobre 2017.

Publié le 11/10/2017

Flash Economie n°1177, 10 octobre 2017.

par Patrick Artus.

Résumé

Nous mesurons, pour les grands pays de l'OCDE, les effets de Courbe de Phillips (effets du chômage sur la croissance du salaire) apparents : l'augmentation de la croissance du salaire par tête depuis le dernier point haut du taux de chômage rapportée à la baisse du taux de chômage depuis ce même point.

On voit alors, dans la période de reprise récente de l'emploi :

- un effet de Courbe de Phillips (apparent) nul ou très faible : États-Unis, Espagne, Japon.
- un effet de Courbe de Phillips assez faible : Royaume-Uni.
- un effet de Courbe de Phillips encore visible : Allemagne, France, Italie.

Comment expliquer la faiblesse des effets de Courbe de Phillips ?

- par la nature des créations d'emplois (services aux ménages contre industrie ou services aux entreprises) ? Ceci est pertinent au Japon et en Espagne.
- par le poids faible de l'industrie ? Probablement, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Espagne.
- par le développement d'emplois « précaires » ? Oui, en Espagne, au Japon au Royaume-Uni.
- par la faible syndicalisation ? Aux États-Unis.

 

Évolution du taux de chômage et de la croissance du salaire par tête entre 2002 et 2017
(États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, %)

graphique évolution taux de chômage et salaire par tête depuis 2002 pour 4 pays

Source : Natixis, Flash Economie n°1177, 10 octobre 2017

Sur la question de l'aplatissement de la courbe de Phillips aux États-Unis, voir aussi :

"Chômage faible et inflation basse aux États-Unis : du déjà vu ?", par Gilbert Cette, Laure Frey et Gilles Moec, Banque de France, Bloc-notes Éco, 30 octobre 2017.