Ecarts de salaires et disparités sur le marché du travail entre hommes et femmes. Dares. Mars 2015.
Publié le 31/03/2015
- "Femmes et hommes sur le marché du travail. Les disparités se réduisent mais les emplois occupés restent très différents", Dares Analyse n°17, 5 mars 2015.
Résumé
Depuis 2003, parmi les personnes âgées de 25 à 54 ans, l'écart entre le taux d'activité des femmes et celui des hommes a continué à se réduire sensiblement ; il est inférieur à 10 points en 2013.
Le taux de chômage des femmes s'établit à 9,7% en 2013 en France métropolitaine. Il est inférieur à celui des hommes depuis le 3e trimestre 2012. Si l'on ajoute aux chômeurs BIT les inactifs qui souhaitent travailler, la situation des femmes reste plus défavorable que celle des hommes même si l'écart se réduit.
Les caractéristiques des emplois des femmes et des hommes restent éloignées, à l'exception de la proportion de salariés en contrat temporaire qui diffère peu selon le sexe. 31% des femmes en emploi travaillent à temps partiel en 2013 et près de 10% sont en situation de sous-emploi, contre respectivement 7% et 4% des hommes.
Les métiers exercés par les femmes restent très différents de ceux des hommes : 27% d'entre elles sont sur des postes peu qualifiés d'employés ou d'ouvriers, contre 15% des hommes ; elles sont aussi deux fois moins souvent non salariées et travaillent plus souvent dans la fonction publique. Les femmes ont des salaires inférieurs, même une fois pris en compte l'écart de durée du travail. Les inégalités relatives au sous-emploi, à l'accès aux professions "supérieures", à la ségrégation professionnelle et aux salaires se sont cependant réduites au cours des dix dernières années.
- "Les écarts de salaires entre femmes et hommes par zones d'emploi", Dares Analyse n°20, 12 mars 2015.
Résumé
En 2010, le salaire net mensuel en équivalent temps plein des femmes est inférieur de 19,7% à celui des hommes. Exprimé en salaire horaire net, cet écart de 18,4% en moyenne varie selon les zones d'emploi, de 1,6% à 26,9% en défaveur des femmes.
Les femmes et les hommes n'occupent pas les mêmes emplois. Ces différences expliquent une partie de l'écart salarial. Une fois neutralisés les effets des différences observables d'emplois occupés, l'écart moyen de salaire horaire femmes-hommes est réduit de moitié. Selon les zones d'emploi, ce différentiel de salaire à caractéristiques d'emploi données varie de 1,5% à 15,6% en faveur des hommes.
L'analyse de la structure locale des emplois permet d'identifier cinq groupes de zones d'emploi. Dans les grandes agglomérations urbaines d'une part, et les villes de taille moyenne à prédominance ouvrière d'autre part, près de la moitié des écarts de salaires femmes-hommes est expliquée par les effets de structure, au même titre que dans l'ensemble de la France. Dans les zones à prédominance ouvrière peu denses, comme dans les zones à forte proportion de CDD ou encore dans les Dom, une part plus importante des écarts est non expliquée. Les écarts salariaux non expliqués varient de 6,2% à 9,9% en moyenne selon le groupe de zones d'emploi.