En 2016, les femmes cadres ont un peu moins d'enfants que les employées. Insee. Août 2019.
Insee Première n°1769, 27 août 2019.
par Fabienne Daguet.
Résumé
En France, en 2016, la fécondité des femmes qui travaillent (ou ont déjà travaillé) varie peu selon le groupe social : l'indicateur conjoncturel de fécondité va de 1,64 enfant par femme pour les cadres à 1,91 pour les employées. Les femmes qui n'ont jamais travaillé ont de loin la plus forte fécondité (2,57).
Les groupes sociaux se différencient aussi par leur âge moyen à l'accouchement : 30 ans pour les employées et les ouvrières, 33 ans pour les cadres. Les comportements varient nettement selon l'âge, en particulier avant 30 ans. Après 30 ans, lorsqu'elles vivent en couple, les cadres ont autant d'enfants que les femmes sans profession.
Les écarts de niveau de fécondité entre groupes sociaux sont faibles parmi les femmes non immigrées, forts parmi les femmes immigrées. En revanche, les femmes d'un même groupe social accouchent en moyenne au même âge, qu'elles soient immigrées ou non.
En 2016, les hommes qui ont le plus d'enfants sont les agriculteurs et les artisans ou commerçants (2,1 enfants par homme). Ils sont aussi les pères les plus jeunes. Au contraire, les hommes qui n'ont jamais travaillé, plus rarement en couple, ont moins d'enfants.
Sommaire
En 2016, en moyenne, les ouvrières et les employées ont leurs enfants à 30 ans
- Passés 30 ans, les femmes cadres ont le plus d'enfants
- Même en couple, les femmes cadres ont moins d'enfants avant 30 ans
- Les femmes en couple avec un ouvrier ont le plus d'enfants en 2016
- Faibles écarts parmi les femmes non immigrées, forts parmi les immigrées
- Des différentiels sociaux comparables à ceux de 1999, sauf pour les femmes sans profession
- Un calendrier des naissances proche au sein de chaque groupe social
- Les hommes agriculteurs, artisans et ouvriers ont le plus d'enfants
- Encadré : Fécondité plus élevée pour les femmes immigrées que pour les non immigrées
Source : Insee Première n°1769, août 2019.
Pour aller plus loin :
Volant S. et al., "La France a la plus forte fécondité d'Europe. Est-ce dû aux immigrées ?", Population et Sociétés n°568, Ined, juillet-août 2019.