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Le comportement politique des catholiques. Cevipof. Février 2017.

Publié le 08/02/2017

Cette publication du Cevipof, qui s'appuie notamment sur les données de l'ENEF (L'enquête électorale française 2017) recueillies en décembre 2016, confirme une fois de plus l'ancrage politique des électeurs catholiques à droite, et plus précisément le lien étroit entre catholicisme et droite classique. Ainsi, le candidat François Fillon, qui se définit volontiers comme catholique pratiquant, réalise des scores élevés chez les catholiques aux primaires de la droite et dans les intentions de vote aux présidentielles, des scores qui augmentent avec le degré de pratique religieuse.

Cette publication permettra d'illustrer le poids de le variable religieuse dans l'explication du comportement électoral lors de l'étude des "variables lourdes" en sociologie électorale, en enseignement de spécialité "sciences sociales et politique" de terminale (thème "La participation politique").

"Les catholiques entre les primaires de la droite et le vote à la présidentielle", L'enquête électorale française : comprendre 2017, Note #29, vague 9, janvier 2017.

par Claude Dargent.

Résumé

Les élections primaires qui ont départagé les candidats des grands partis de la droite et du centre ont permis de redécouvrir une constante des élections en France : l'importance qu'y joue de manière récurrente l'appartenance religieuse. À nouveau mise ainsi au premier plan de l'actualité, la relation entre les catholiques et la droite se vérifie en effet régulièrement lors des différentes échéances électorales passées, notamment présidentielles. Elle se retrouve dans les intentions de vote pour mai prochain que l'on peut recueillir aujourd'hui - même si la liste définitive des candidats n'est pas encore connue - : plus un électeur est intégré au catholicisme, plus il a de chances de voter à droite.

Extrait :

« Bien que régulièrement oubliée, la force de la relation qui unit intégration religieuse et vote est une constante de la vie politique française. Elle se révèle en outre plus intense que dans d'autres pays européens. Cette relation est particulièrement évidente lors de l'élection présidentielle, qui constitue à la fois sous la Ve république l'échéance électorale majeure ainsi que celle qui, par son caractère national attaché à un nombre restreint de candidats, résume le plus commodément les régularités sociologiques qui se trouvent derrière le vote. De ce point de vue, la variable religieuse est beaucoup plus efficace et univoque que par exemple la catégorie socioprofessionnelle depuis la fin du XXe siècle […]. La relation qui unit religion et politique est beaucoup plus simple : plus l'intégration au catholicisme est forte (par opposition à l'autodéfinition comme "sans religion"), plus le vote pour la droite classique est élevé, et celui pour la gauche faible. »