Le double effet négatif de la globalisation. Natixis. Août 2017.
Flash Economie n°962, 25 août 2017.
par Patrick Artus.
Résumé
La globalisation (l'ouverture des échanges commerciaux avec les pays émergents, le libre-échange) a sur les pays de l'OCDE les effets positifs normaux de l'ouverture des échanges mais aussi deux effets négatifs enchaînés qui peuvent expliquer son rejet et la montée induite du populisme :
- la perte de revenu (ou le chômage selon l'organisation du marché du travail) pour les salariés travaillant dans les secteurs concurrencés par les pays émergents (industrie manufacturière peu sophistiquée) ; ceci est bien le résultat normal de la théorie du commerce international ;
- les distorsions (pertes d'emplois, d'investissement) dues à la hausse de la pression fiscale qui finance les politiques économiques mises en œuvre pour lutter contre le premier effet négatif de la globalisation : augmentation des transferts sociaux, des politiques redistributives.
Les ménages des pays de l'OCDE sont donc frappés soit directement (perte de revenu ou perte d'emplois) soit indirectement (par les effets de la hausse de la pression fiscale) par la globalisation, sans peut-être percevoir ses effets favorables (exploitation optimale des avantages comparatifs grâce à l'ouverture des échanges).
Nous illustrerons ces points par les exemples de la France et des États-Unis.
* * *
Pour aller plus loin :
"Concurrence chinoise : quels effets sur emploi et salaires locaux ?", Bloc-notes Eco, Banque de France, 19 juillet 2017.