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Perspectives mondiales à l'automne 2022 : l'économie plie mais ne rompt pas. DG du Trésor. Septembre 2022.

Publié le 21/09/2022

Lettre Trésor-éco n° 312, 9 septembre 2022.

Version imprimable.

par Louis Adjiman, Bastien Alvarez, Raphaël Beaujeu, Sixtine Bigot, Guillaume Blin-Vialart, Xavier Coeln, Charles Dennery, Adama Hawa Diallo, Valentin Giust, Laure Noel, Cyprien Ronze, Éloïse Villani.

Résumé

En 2022, l'économie mondiale enregistrerait une croissance de +3,3 % malgré une hausse historique des prix des matières premières, exacerbée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'activité mondiale serait également résiliente en 2023, avec une croissance prévue de +3,1 %.

Les économies avancées ralentiraient sous l'effet d'un resserrement monétaire et du niveau élevé des prix énergétiques. Elles continueraient toutefois à croître modérément, grâce aux soutiens budgétaires, en particulier au plan de relance européen, aux capacités de rattrapage dans certains pays et au reflux progressif des contraintes d'approvisionnement. Le Royaume-Uni fait figure d'exception : il connaîtrait une récession en 2023, alors que la banque centrale a relevé très rapidement ses taux face à une inflation particulièrement élevée, qui reflète les contraintes d'offre liées au Brexit et l'absence de mesures pour réguler les prix de l'énergie.

La Chine ralentirait fortement : la politique « zéro Covid »  et la crise du secteur immobilier pèsent sur l'activité et le soutien public tarde à produire ses effets en raison de l'incertitude sanitaire. En Russie, malgré la mise en place de mesures de contrôle des capitaux et de soutien budgétaire qui ont amorti l'effet immédiat des sanctions, l'économie connaîtrait une récession marquée en 2022 et 2023.

Après un très fort rebond en 2021, le commerce mondial en biens resterait dynamique en 2022, avant un freinage plus marqué en 2023. La croissance de la demande mondiale en biens adressée à la France serait supérieure à celle du commerce mondial en 2022 – reflétant une dynamique de rattrapage du commerce des pays européens – mais lui deviendrait inférieure en 2023.

Les incertitudes géopolitiques, l'approvisionnement énergétique, le risque de désancrage des anticipations d'inflation, l'évolution du policy-mix et les risques climatiques constituent les principaux aléas pesant sur ce scénario international.

Sommaire

  • Beaucoup d'économies sont soumises à un resserrement monétaire et une forte inflation énergétique
  • Scénario international : un net ralentissement de l'activité
    • Un ralentissement de l'activité et du commerce mondial
    • Des économies avancées résilientes malgré le choc d'inflation importée
    • Dans les pays émergents, un ralentissement en Chine et une récession marquée en Russie
  • L'évolution de la situation géopolitique est le principal aléa du scénario

Cliquez sur les images pour agrandir les figures.

Graphique : Prévision de la croissance de la demande mondiale adressée à la France

Graphique : Effort budgétaire pour protéger les ménages et les entreprises face à l'inflation

Graphiques : Prix de matières premières de référence (gauche) et cours du gaz naturel, du pétrole et du prix du fret maritime (droite)

Source : Lettre Trésor-éco n° 312, septembre 2022.