Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Navigation
Vous êtes ici : Accueil / Actualités / Veille / Politique monétaire de la BCE : jusqu'où les taux peuvent-ils être négatifs ? OFCE. Octobre 2016.

Politique monétaire de la BCE : jusqu'où les taux peuvent-ils être négatifs ? OFCE. Octobre 2016.

Publié le 25/10/2016

Les taux d'intérêt négatifs sont un nouvel outil de politique monétaire non conventionnelle, complémentaire aux programmes d'achat de titres par la banque centrale (QE, Quantitative Easing). Depuis juin 2014, la BCE applique un taux nominal négatif sur les réserves excédentaires1 et les facilités de dépôts des banques commerciales2, afin d'amplifier le caractère expansionniste de sa politique monétaire3. Ces taux négatifs signifient que les banques commerciales doivent payer un intérêt pour laisser des dépôts en liquidités sur leur compte auprès de la banque centrale au-delà des réserves obligatoires. Ils visent à inciter les banques à se prêter entre elles, à octroyer plus de crédits à l'économie réelle et à se tourner vers des actifs plus risqués. Les taux négatifs devraient renforcer la baisse des taux d'intérêt du marché et aider à faire revenir l'inflation vers la cible des 2%.

Un billet de l'OFCE de Christophe Blot et Paul Hubert se penche sur cette mesure de politique monétaire au niveau de la zone euro. Il explique pourquoi, depuis la crise de 2008, les encours de réserves excédentaires et de facilités de dépôts des banques ont augmenté dans la zone euro et pourquoi les banques européennes acceptent de détenir des dépôts qui leur coûtent, plutôt que de la monnaie sous forme de billets ne portant pas d'intérêt. On pourra lire l'article plus complet des auteurs pour comprendre l'apparition de taux d'intérêt nominaux négatifs (les taux d'intérêt réels négatifs étant plus courants), les effets attendus et les éventuels risques d'une politique de taux négatifs. En dernière partie, l'article évalue l'impact sur l'économie des taux d'intérêt négatifs (coût d'emprunt des entreprises et des ménages, incitation des banques à prêter plus ou à acheter davantage de titres, profitabilité des banques).

Blog de l'OFCE, billet du 25 octobre 2016.

par Christophe Blot et Paul Hubert.

Pour aller plus loin :

Christophe Blot et Paul Hubert, "Causes et conséquences des taux d'intérêt négatifs", Revue de l'OFCE n°148, 2016.

Nous vous signalons aussi cette synthèse de la Banque de France sur la politique d'expansion monétaire de la BCE depuis 2014 et ses effets sur la croissance et l'inflation : "Les mesures de politique monétaire en zone euro et leurs effets depuis 2014", par M. Marx, B. Nguyen, J.-G. Sahuc, Rue de la Banque n°32, octobre 2016.

 

Notes :

1. Montant des réserves au-delà des réserves obligatoires.

2. Liquidités laissés en dépôts pour une durée de 24 heures sur le compte des banques commerciales à la banque centrale.

3. Le principal taux directeur, celui des opérations principales de refinancement, a été porté à zéro en mars 2016.