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Relocaliser, réindustrialiser : dans quels buts ? CEPII. Septembre 2020.

Publié le 30/09/2020

Lettre du CEPII n° 410, septembre 2020.

par Sébastien Jean et Vincent Vicard.

Résumé

Relocaliser la production, ou plus largement réindustrialiser, nécessite des interventions qui peuvent sembler coûteuses en matière de pouvoir d'achat ou d'efficacité de l'allocation des ressources.

Trois types d'objectifs peuvent cependant motiver de telles politiques : améliorer le solde courant, défendre l'autonomie stratégique et mettre à profit les externalités du secteur industriel, qui innove, rémunère bien les qualifications faibles ou intermédiaires et a une activité répartie sur l'ensemble du territoire.

Il convient toutefois d'être cohérent. Un rééquilibrage macroéconomique est indispensable au sein de l'Union européenne, mais le déficit courant de la France est très faible, parce que le déficit commercial est compensé par l'excédent des revenus étrangers des multinationales. Les arguments stratégiques, pour leur part, ne s'appliquent qu'à des secteurs critiques, qu'il faut identifier. Quant à l'exploitation des externalités de l'industrie, elle doit venir compléter efficacement les aides ciblant déjà l'innovation et certains territoires.

« Le terme « relocalisation » fait référence au retour en France d'une activité qui avait été précédemment déplacée à l'étranger. Si l'on s'y tenait strictement, une telle définition serait très étroite (144 cas depuis 2009 d'après le cabinet Trendeo). Il est plus pertinent d'élargir le questionnement à la problématique de la désindustrialisation, indéniable dans le cas français, puisque l'industrie (hors construction) n'y comptait, d'après Eurostat, que pour 13,4 % du PIB en 2019, contre 19,2 % dans l'ensemble de la zone euro, 19,6 % en Italie et 24,2 % en Allemagne. »

Sommaire

  • Les contraintes, les transferts et les coûts d'un soutien à l'industrie
  • Améliorer le solde courant ou en changer la composition ?
  • Faire fructifier les externalités du secteur industriel

Graphique : Solde courant français (en % du PIB) 2010-2019

Source : Lettre du CEPII n° 410, septembre 2020.