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Sortie de l'euro et compétitivité française. CEPII. Mars 2017.

Publié le 06/04/2017

Blog du CEPII, billet du 21 mars 2017.

par Michel Aglietta, Anne-Laure Delatte, Etienne Espagne, Carl Grekou, Thomas Grjebine, Jérôme Héricourt, Valérie Mignon, Florian Morvillier, Justine Pedrono, Fabien Tripier.

Résumé : Les auteurs posent dans ce billet deux questions simples : la France est-elle sur ou sous-évaluée, est-ce qu'un réalignement des parités dans la zone euro impliquerait une dévaluation de la France vis-à-vis de tous ses partenaires ? Et est-ce que la balance commerciale française s'améliorerait ?

Sur le thème de la sortie de l'euro et de ses conséquences pour la France, on pourra également consulter les analyses suivantes (utilisables en classe) :

• "Abandonner l’euro : possible ? profitable ?", Questions à Anne-Laure Delatte, Blog "L'économie internationale en campagne" du CEPII, 28 février 2017.

Dans ce billet, Anne-Laure Delatte se penche sur les effets d'un retour au franc sur notre économie. Les avantages liés à la possibilité de déprécier notre monnaie et à une plus grande autonomie des politiques monétaires et budgétaires seraient en réalité assez limités. Les principaux inconvénients seraient le renchérissement des dettes des entreprises, dont une grande partie resterait libellée en euros, et des difficultés de financement extérieur pour l'État français dont plus de la moitié de la dette est détenue par des étrangers. Que faire dans ce cas pour conserver l'euro ? Pour Anne-Laure Delatte, il faudrait aller plus loin dans l'intégration européenne, en restructurant les dettes publiques des pays de la zone euro en difficulté et en avançant vers une union budgétaire pour autoriser les transferts entre États.

• "La vie sans l'euro", par Agnès Bénassy-Quéré, Entretiens de l'AFSE : Regards croisés sur l'avenir de la zone euro, Blog des Jéco, novembre 2016.

Agnès Bénassy-Quéré examine ce que signifierait concrètement, pour la France, d'abandonner l'euro. Selon elle, les effets de gains de compétitivité et de parts de marchés à l'exportation seraient très incertains, car les entreprises françaises exportent en Allemagne, mais aussi en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni dont les devises pourraient être dévaluées par rapport au franc en cas de retour aux monnaies nationales. Et même si le franc baissait tous azimuts, il y aura des gagnants (les entreprises exportatrices) et des perdants (les entreprises importatrices et les ménages). En outre, d'après Agnès Bénassy-Quéré, la réintroduction du franc ne fera rien pour améliorer notre productivité, autre levier possible pour gagner en compétitivité et réduire le déficit extérieur persistant de la France.

"Sortir de l'euro ?", par chercheurs de l'OFCE, Blog de l'OFCE, 28 avril 2017.

L'évaluation des effets de la sortie de la France de la zone euro (Frexit) est un exercice des plus délicats tant les voies en sont multiples et les effets incertains. Cependant, cette proposition étant avancée dans un débat plus général sur les coûts et bénéfices de l'appartenance à l'Union européenne et à l'euro, il est utile de discuter et estimer les mécanismes en jeu... Contrairement à ce qui est parfois avancé, il y a peu à attendre en termes de compétitivité ou en marges de manœuvre de la politique monétaire à court terme. Le coût principal proviendrait de la crise bancaire ou financière induite par les effets de bilans, notamment dans le cadre d'une sortie non ordonnée. A ce stade de l'analyse, il est difficile d'identifier les effets économiques positifs potentiels d'un Frexit alors que les risques d'un impact négatif en raison des effets financiers semblent très importants.

Pour une analyse plus approfondie :

Grégory Claeys, "Cinq mythes sur la sortie de l'euro", La Vie des idées, 4 avril 2017.

Certains partis proposent aujourd'hui que la France quitte la zone euro. Gregory Claeys (macroéconomiste, chercheur à Bruegel, professeur associé au CNAM) s'attache à montrer qu'une telle sortie serait en vérité cataclysmique pour l'économie du pays. Il revient sur sur cinq "mythes" souvent invoqués par les partisans du Frexit pour montrer leur absence de fondement : La compétitivité française stimulée - Une politique monétaire plus appropriée - Moins de contraintes pour la politique budgétaire - Des entreprises épargnées - Une sortie de l'euro sans encombre.