La pensée des Physiocrates : Les grands thèmes
Introduction
Dans les écrits de François Quesnay et des Physiocrates, un certain nombre de thèmes-clés reviennent constamment. Tout d'abord, il faut mentionner la notion d'"Ordre naturel" qui sous-tend le système de pensée, puis la représentation du "Tableau Economique". Parmi les propositions de politique économique, on trouve un plaidoyer général en faveur de la liberté du commerce et en particulier pour celui du blé, l'objectif recherché étant le "bon prix" et l'organisation de l'agriculture sous la forme de grandes exploitations affermées. Enfin, la réforme de la fiscalité est tout aussi urgente, afin de sauvegarder la monarchie.
La notion d'"ordre naturel"
Le néologisme "Physiocratie" est mentionné pour la première fois par l'abbé Nicolas Baudeau, dans les Ephémérides du citoyen en avril 1767 ; il apparaît ensuite en novembre de la même année comme titre du recueil d'écrits de Quesnay publié par Dupont de Nemours. "Physiocratie" signifie littéralement "gouvernement de la nature" (de physis, nature et Kratein, gouverner).
Les Physiocrates énoncent que la société est régie par un ordre providentiel et essentiel, voulu par Dieu pour le bonheur des hommes, un ordre qui doit s'imposer à la sagesse des gouvernements. Cet « ordre naturel », connu des hommes par l'"évidence", contient les lois fondamentales et immuables de toute société. Ces lois, qui doivent être enseignées aux hommes, légitiment tout d'abord la propriété privée, en particulier celle de la terre. La liberté du commerce et de l'industrie est nécessaire et comme l'indique Mirabeau, « l'intérêt particulier est le premier bien de la société ; d'où il suit que la société est d'autant plus assurée que l'intérêt particulier est le plus à l'abri ». De plus, l'autorité incarnée par le monarque de droit divin doit être respectée, mais il s'agit d'un « despote éclairé » par la connaissance de l' « ordre naturel ». Le « despotisme légal » éloigne donc les Physiocrates des conceptions politiques de Montesquieu et de Jean-Jacques Rousseau.
Dans De l'origine et des progrès d'une science nouvelle (1768), Dupont de Nemours affirme : « La science économique n'étant autre chose que l'application de l'ordre naturel au gouvernement des sociétés, est aussi constante dans ses principes et aussi susceptible de démonstration que les sciences physiques les plus certaines ».
Le « Tableau économique » va permettre de révéler le fonctionnement d'une économie qui respecte l'ordre naturel.
Le "Tableau économique"
Nous avons vu dans le thème précédent que les premières contributions à la question du circuit économique venaient de Pierre de Boisguilbert, puis de Richard Cantillon. Elles vont trouver des prolongements avec le « Tableau économique » des Physiocrates. Le « Tableau » n'est pas un essai d' « arithmétique politique » mais constitue un premier « modèle » macroéconomique simplifié, abstrait, de production et de circulation de la richesse. La richesse chez les Physiocrates est constituée par les biens matériels qui sont échangeables (ils ont une « valeur vénale »). Le « Tableau » va permettre de tester différentes mesures de politique économique.
Les versions du "zigzag"
En décembre 1758, François Quesnay met au point la première version du "Tableau Economique". Cette présentation et les suivantes sont connues sous le nom de « zigzag ». En voici un exemple. Il s'agit de la version présentée au chapitre VII de la Philosophie rurale ou économie générale et politique de l'agriculture (1763) de Mirabeau, auquel Quesnay a collaboré.
Les lignes en diagonales représentent les achats et la monnaie qui s'écoule dans le sens de la pente des lignes. Dans cette version du "Tableau Economique", la classe productive (dont la reproduction totale est de 4000) dépense 2000 (en millions de livres) en avances annuelles et verse un revenu de 2000 aux propriétaires. Cette classe dépense en achetant 1000 de produits agricoles à la classe productive et 1000 de produits manufacturés à la classe stérile. Cette dernière va acheter 500 de matières premières et/ou de nourriture à la classe productive. Celle-ci dépense 500 en achats à la classe stérile. La moitié des sommes reçues par les deux classes est renvoyée à l'autre et le processus va continuer jusqu'à la limite d'une progression géométrique. Le « zigzag » met en évidence un multiplicateur de dépense (ici égal à 2). La classe stérile dispose de 2000. Or, elle n'a dépensé que 1000 en achats à la classe productive et ses avances annuelles n'ont pas été entamées, si bien qu'elle dispose de 1000 en trop ! La version du Tableau qui paraît en 1766-67 va clarifier le problème de la reconstitution des avances annuelles de la classe stérile en distinguant les achats de matières premières (grâce aux avances annuelles) et les achats de nourriture (grâce aux ventes d'ouvrages).
Le "Tableau économique" proprement dit
L'"Analyse de la formule arithmétique du Tableau économique de la distribution des dépenses annuelles d'une nation agricole" (Journal de l'agriculture, du commerce et des finances, juin 1766) constitue la version la plus célèbre du "Tableau", dont la représentation graphique (la « Formule ») ne figure effectivement que dans la 2e édition, dans le recueil Physiocratie (1767), publié par Dupont de Nemours.
François Quesnay présente ainsi le Tableau économique d'un royaume agricole
« La nation est réduite à trois classes de citoyens : la classe productive, la classe des propriétaires et la classe stérile.
La classe productive est celle qui fait renaître par la culture du territoire les richesses annuelles de la nation, qui fait les avances des dépenses des travaux de l'agriculture, et qui paye annuellement les revenus des propriétaires des terres. On renferme dans la dépendance de cette classe tous les travaux et toutes les dépenses qui s'y font jusqu'à la vente des productions à la première main, c'est par cette vente qu'on connaît la valeur de la reproduction annuelle des richesses de la nation.
La classe des propriétaires comprend le souverain, les possesseurs des terres et les décimateurs. Cette classe subsiste par le revenu ou produit net de la culture, qui lui est payé annuellement par la classe productive, après que celle-ci a prélevé, sur la reproduction qu'elle fait renaître annuellement, les richesses nécessaires pour se rembourser de ses avances annuelles et pour entretenir ses richesses d'exploitation.
La classe stérile est formée de tous les citoyens occupés à d'autres services et à d'autres travaux que ceux de l'agriculture, et dont les dépenses sont payées par la classe productive et par la classe des propriétaires, qui eux-mêmes tirent leurs revenus de la classe productive [_]. Supposons donc un grand royaume dont le territoire porté à son plus haut degré d'agriculture, rapporterait tous les ans une reproduction de la valeur de cinq milliards, et où l'état permanent de cette valeur serait établi sur les prix constants qui ont cours entre les nations commerçantes, dans le cas où il y a constamment une libre concurrence de commerce, et une entière sûreté de la propriété des richesses d'exploitation de l'agriculture.
Le Tableau économique renferme les trois classes et leurs richesses annuelles, et décrit leur commerce dans la forme qui suit :
Ainsi la classe productive vend pour un milliard de productions aux propriétaires du revenu , et pour un milliard à la classe stérile qui y achète les matières premières de ses ouvrages, 2 milliards.
Le milliard que les propriétaires du revenu ont dépensé en achats à la classe stérile , est employé par cette classe pour la subsistance des agents dont elle est composée, en achats de productions prises à la classe productive, 1 milliard.
Total des achats faits par les propriétaires du revenu et par la classe stérile à la classe productive , 3 milliards.
De ces trois milliards reçus par la classe productive pour trois milliards de productions qu'elle a vendues, elle en doit deux milliards aux propriétaires pour l'année courante du revenu, et elle en dépense un milliard en achats d'ouvrages pris à la classe stérile. Cette dernière classe retient cette somme pour le remplacement de ses avances, qui ont été dépensées d'abord à la classe productive en achats de matières premières qu'elle a employées dans ses ouvrages. Ainsi ses avances ne produisent rien; elle les dépense, elles lui sont rendues, et restent toujours en réserve d'année en année.
Les matières premières et le travail pour les ouvrages montent les ventes de la classe stérile à deux milliards, donc un milliard est dépensé pour la subsistance des agents qui composent cette classe; et l'on voit qu'il n'y a là que consommation ou anéantissement de productions et point de reproduction; car cette classe ne subsiste que du payement successif de la rétribution due à son travail, qui est inséparable d'une dépense employée en subsistances, c'est-à-dire, en dépenses de pure consommation, sans régénération de ce qui s'anéantit par cette dépense stérile, qui est prise en entier sur la reproduction annuelle du territoire. L'autre milliard est réservé pour le remplacement de ses avances, qui, l'année suivante seront employées de nouveau à la classe productive en achats de matières premières pour les ouvrages que la classe stérile fabrique.
Ainsi les trois milliards que la classe productive a reçu(s) pour les ventes qu'elle a faites aux propriétaires du revenu et à la classe stérile, sont employés par la classe productive au payement du revenu de l'année courante de deux milliards et en achats d'un milliard d'ouvrages qu'elle paye à la classe stérile ».
Reproduction du Tableau (1767)
Il est possible de reconstituer les différents flux monétaires du « Tableau ». Au départ, la situation est la suivante :
- La classe productive (animée par les fermiers) met en vente 3 milliards de produits agricoles. Elle dispose de capital, c'est-à-dire d'"avances" (exclues de la circulation monétaire) : les "avances annuelles" de 2 milliards, ou capital circulant (produits agricoles utilisés comme subsistances et semences) indispensable pour produire durant un an, et les "avances primitives" de 10 milliards (bâtiments, outils, bétail), ou capital fixe, sujet à un dépérissement (10 % par an). A ce propos, Quesnay parle des « intérêts des avances primitives » dont la justification est la suivante : « 1° Le fonds des richesses d'exploitation qui constitue les avances primitives est sujet à un dépérissement journalier qui exige des réparations continuelles, indispensablement nécessaires pour que ce fonds important reste dans le même état [_] 2° La culture est inséparable de plusieurs grands accidents qui détruisent quelquefois presqu'entièrement la récolte; telles sont la gelée, la grêle, la nielle, les inondations, la mortalité des bestiaux, etc., etc. ».
- La classe de propriétaires (souverain, propriétaires fonciers et « décimateurs ») reçoit l'intégralité du « produit net » de 2 milliards.
- La classe stérile comprend tous les citoyens occupés à des activités autres que l'agriculture : (artisans, manufacturiers, commerçants, professions libérales, fonctionnaires). Elle dispose d'"avances" annuelles, mais sous une forme monétaire, pour un montant de 1 milliard.
F. Quesnay fait l'hypothèse selon laquelle la classe des propriétaires dépense son revenu, versé à la période précédente par la classe productive, de la manière suivante : 50 % en achats de produits agricoles et 50 % en achats d'"ouvrages", de produits manufacturés.
La classe stérile d'une part, utilise 1 milliard d'avances annuelles pour acheter à la classe productive les matières premières nécessaires à sa production. Elle utilise le milliard qu'elle vient de recevoir des propriétaires pour acheter à la classe productive des biens de subsistances qui seront consommés dans la période.
La classe productive consacre le milliard reçu des propriétaires (pour la vente de produits agricoles) à l'achat d'"ouvrages d'industrie" (outils).
A la fin de la circulation monétaire, la classe stérile a reconstitué ses avances grâce à la vente d'ouvrages à la classe productive et la classe productive, grâce à la vente de matières premières et de biens de subsistances à la classe stérile, est en mesure de verser le "revenu" aux propriétaires.
Cependant, la représentation du « Tableau » n'est pas parfaitement cohérente avec le commentaire, car elle comporte une ligne diagonale qui joint les 2 milliards avances annuelles de la classe productive à 1 milliards de produits de la classe stérile. Cette erreur peut être facilement corrigée, par exemple en faisant glisser cette diagonale sur le milliard de produits de la classe productive achetés par la classe propriétaire.
Quesnay nous avertit : "que le souverain et la nation ne perdent jamais de vue que la terre est l'unique source des richesses, et que c'est l'agriculture qui les multiplie" ("Maximes générales du gouvernement économique d'un royaume agricole", maxime III). Pourquoi l'agriculture serait-elle l'unique activité "productive" ? Les Physiocrates font valoir que l'agriculture est la seule activité à fournir un surplus physique, un produit net. Pour les disciples de Quesnay, il s'agirait en réalité d'un « don gratuit de la Nature ».
La qualification de la "stérile" attachée à l'industrie et au commerce prête à des confusions, comme l'avait vu Turgot, qui préfère parler de « classe stipendiée » plutôt que de "classe stérile". En effet, stérile ne signifie pas inutile ou nuisible, mais non productif, non fécond. La production d'"ouvrages" correspond à une dépense, sans aucun ajout. Selon Quesnay, "ses avances ne produisent rien". Cette "production" est, en réalité, une "consommation", une "addition" de richesses.
En fait, le bouclage du circuit à l'identique est assuré grâce aux propriétaires qui répartissent leurs dépenses à parts égales vers les deux autres classes. Si cette proportion est modifiée, l'économie peut connaître, soit une croissance, soit un déclin. Par exemple, si les propriétaires décident de dépenser moins en produits agricoles et plus en biens de luxe, il va en résulter un déclin général de l'économie, car les dépenses ne sont pas substituables. Les Physiocrates recommandent en effet le "faste de subsistance" et déconseillent le "luxe de décoration".
L'un des apports de Quesnay est le concept de capital, à la fois sous la forme monétaire (avances de la classe stérile et reconstitution des avances primitives) et sous la forme physique (avances annuelles de la classe productive). En revanche, le concept de profit ne peut apparaître. Au sein de la classe productive, les fermiers disposent d'une rémunération pour leur travail et le produit net est versé intégralement à la classe propriétaire. Turgot, quant à lui, tentera d'intercaler entre les avances annuelles et le produit net une marge de profit normal pour le fermier.
Le modèle abstrait du « Tableau » tombera largement dans l'oubli au cours du XIXe siècle et Karl Marx sera l'un des seuls à s'y intéresser et à s'en inspirer. Ultérieurement, il fera l'objet d'une présentation sous la forme d'une matrice input-output de type Léontief fermé (c'est-à-dire sans demande finale) par Almarin Phillips dans un célèbre article (« The Tableau économique as a simple Leontief model », Quarterly Journal of Economics, vol. 69, n° 1, février 1955). Outre le traitement des avances annuelles des agriculteurs comme intra-consommation, cet article envisage la classe des propriétaires, non plus comme des consommateurs finaux, mais comme des « producteurs de services fonciers » vendus à la classe productive pour un montant égal au produit net (ce qui augmente la production totale de 2 milliards). Ainsi, le surplus ne peut plus apparaître en tant que tel et le « Tableau » perd sa dimension séquentielle.
Pour la liberté du commerce et le "bon prix" du blé
Quesnay et les Physiocrates critiquent fortement la politique économique française, inspirée par le « système mercantile »; ils accusent le "colbertisme" de négliger l'agriculture au profit de l'industrie et du commerce. Ils reprennent à leur compte la maxime de "laissez-faire, laissez-passer" attribuée à Vincent de Gournay et ils entendent promouvoir l'activité agricole.
Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, la France remet en cause la "police des grains" et tente avec les édits de 1763 et de 1764 de libéraliser le commerce intérieur et extérieur des blés. Le blé doit devenir un objet de commerce ordinaire. Les physiocrates soutiennent cette politique économique. Mais cette tentative de libéralisation du commerce du blé est remise en cause en 1770 par le contrôleur général des Finances J.-M. Terray. Sous Louis XVI, Turgot, devenu contrôleur général des Finances en 1774, tente une deuxième expérience de réformes économiques, mais qui échoue rapidement.
Les Physiocrates défendent la théorie du "bon prix ". Selon Quesnay, « abondance et non-valeur n'est pas richesse. Disette et cherté est misère. Abondance et cherté est opulence » (Maxime n°XVIII). Le "bon prix" doit procurer un "gain suffisant" au-delà du coût de production du producteur et il doit être relativement stable au cours du temps. La liberté d'exporter les surplus agricoles permet d'atteindre le "bon prix ". Le prix sur le marché international, en situation de libre concurrence, est stable et se situe à un niveau plus élevé que celui des prix français. Grâce à la liberté de commerce, l'augmentation de la production agricole et des avances des fermiers va être encouragée et conduira à la hausse du produit net. En s'inspirant de l'expérience anglaise, Quesnay et les Physiocrates plaident en faveur du développement de la grande culture (fermage), au détriment de la petite culture (métayage).
La question fiscale
Les Physiocrates souhaitent un allègement général de l'imposition en France et une profonde réforme du système. En particulier, ils déplorent l'excès d'imposition de la classe productive. Ils ne souhaitent pas imposer davantage la classe stérile, car il en résulterait une hausse du prix de ses produits, ce qui nuirait à la reproduction annuelle de la nation. Ils souhaitent une imposition directe du revenu de la classe des propriétaires, une mesure conforme à l'ordre naturel, mais qui ne peut être envisagée qu'à long terme.
L'"Analyse de la formule arithmétique du Tableau économique de la distribution des dépenses annuelles d'une nation agricole" (1766-67) envisage la répartition du revenu de la classe des propriétaires de la manière suivante : 1/7 pour les "décimateurs", 4/7 pour les propriétaires fonciers et 2/7 pour le souverain. François Quesnay justifie l'établissement d'un impôt territorial unique équivalent à 2/7 du produit net dans le « Second problème économique » (1767) : « [_] ce grand revenu direct, qui suffirait seul pour soutenir au plus haut degré la splendeur de la puissance de l'autorité souveraine et les dépenses nécessaires pour la sûreté et la prospérité de la nation, ne causerait aucun dépérissement dans la reproduction annuelle [_] », bien qu'il puisse paraître excessif aux propriétaires fonciers.
Conclusion
L'objectif ultime des Physiocrates est de sauver l'ancien régime, sous la forme d'un « despotisme légal ». Quesnay s'exprime clairement à ce sujet : « Le système des contreforces dans un gouvernement est une opinion funeste, qui ne laisse apercevoir que la discorde entre les grands et l'accablement des petits. La division des sociétés en différents ordres de citoyens dont les uns exercent l'autorité souveraine sur les autres détruit l'intérêt général de la nation, et introduit la dissension des intérêts particuliers entre les différentes classes de citoyens ; cette division intervertirait l'ordre du gouvernement d'un royaume agricole qui doit réunir tous les intérêts à un objet capital, à la prospérité de l'agriculture, qui est la source de toutes les richesses de l'Etat et de celles de tous les citoyens » ("Maximes générales du gouvernement économique d'un royaume agricole", maxime I).
Cependant, cette conception d'un circuit dynamique au service d'un « royaume agricole » représente une sorte d'utopie dans la mesure où le « retour à la terre » ne garantit pas le développement du capitalisme.
Bibliographie
Cartelier (Jean) : Surproduit et reproduction - La formation de l'économie politique classique, Grenoble/Paris : P.U.G.-Maspero, 1976.
Steiner (Philippe) : La "science nouvelle" de l'économie politique, Paris : P. U. F., coll. "Philosophies", 1998.
Jean-Pierre POTIER, Professeur de Sciences économiques à l'université Lumière-Lyon2 et chercheur au laboratoire Triangle - pôle Histoire de la Pensée (Centre Walras) pour SES-ENS.