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Que resterait-il des politiques économiques "en dernier ressort" en cas de nouvelle crise ? Natixis. Juillet 2011.

Publié le 07/07/2011
Flash Economie, n°504, 30/06/2011.

par Patrick Artus.

Résumé

En cas de crise grave, la politique économique peut utiliser :
- le Prêteur en Dernier Ressort (Lender of Last Resort) : prêts de liquidité aux banques par les Banques Centrales pour éviter une crise de liquidité;
- l'Acheteur d'Actifs en Dernier Ressort (Buyer of Last Resort) : les Banques Centrales achètent les actifs dont les prix sont anormalement faibles afin de ramener la liquidité sur les marchés de ces actifs;
- le Fournisseur de Réserves Excédentaires, dans le cadre des politiques quantitatives (Quantitative Easing);
- le "Désépargnant en Dernier Ressort" : les Etats peuvent mettre en place des déficits publics (de la désépargne publique) pour compenser l'excès d'épargne du secteur privé.

Si une nouvelle crise grave survenait aujourd'hui ("double dip" aux Etats-Unis, difficulté de financement de l'Espagne, défaut de la Grèce sur sa dette publique...), quelle protection en dernier ressort pourrait encore être utilisée ?
- la création monétaire a déjà été considérable, un nouveau Quantitative Easing paraît peu probable;
- les Banques Centrales ont été critiquées pour leurs achats d'actifs risqués ("Acheteur en Dernier Ressort") ; leur philosophie n'est pas de réaliser ces actifs;
- les dettes publiques sont trop élevées pour que de nouveaux déficits soient mis en place.

La seule politique en dernier ressort qui pourrait aujourd'hui être à nouveau utilisée serait le Prêteur en Dernier Ressort en cas de crise bancaire, surtout dans la zone euro.


A lire également :

Plusieurs Flash Economie début juillet au sujet de la crise grecque :