10 ans après la faillite de Lehman Brothers, le risque systémique a-t-il baissé ? CEPII. Octobre 2018.
Lettre du CEPII n°391, octobre 2018.
par Jézabel Couppey-Soubeyran et Thomas Renault.
Résumé
Dix ans après après la faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, qui a fait prendre à la crise financière initiée un an plus tôt une envergure systémique, le risque d'une crise de même ampleur a-t-il diminué ? La question est examinée dans cette Lettre sous l'angle des établissements systémiques. On les identifie aujourd'hui indéniablement mieux qu'en 2007-2008, mais les identifie-t-on tous ? Leur nombre a-t-il diminué ? Leur bilan s'est-il contracté ? Est-il plus solide ? Leurs interconnexions, sur les marchés interbancaires et les marchés dérivés de produits complexes, se sont-elles réduites ? Certaines réponses sont encourageantes, d'autres le sont moins. De plus, si des corrections sont observées sur certains segments de marché, elles pourraient être contrariées par la normalisation des politiques monétaires. Au final, on se gardera bien d'affirmer que le risque systémique est aujourd'hui moins important qu'il ne l'était avant la crise.
Une synthèse de cette étude a été publiée dans le blog du CEPII :
Conversation avec J. Couppey-Soubeyran et T. Renault : La faillite d'une banque peut-elle encore à elle seule déclencher une crise financière ?, The Conversation et Blog du CEPII, octobre 2018
Ce billet, déjà publié dans The Conversation, interroge sur le risque systémique, 10 ans après la faillite de Lehman Brothers. Ce risque systémique, que l'on nomme ainsi car il fait peser une menace sur l'ensemble du système financier mondial, se nourrit du nombre et de la taille des banques dites systémiques, et de leurs interconnexions.