Admission Post Bac : les lycéens refusés au tirage au sort pour leur premier choix ont un parcours universitaire plus difficile. Insee. Janvier 2021.
Insee Analyses n° 62, 12 janvier 2021.
par Nagui Bechichi (Insee), Georgia Thebault (PSE - École d'économie de Paris).
Résumé
Le nombre de licences universitaires « en tension » a augmenté au cours des dernières années de la procédure Admission Post Bac (APB), principalement dans certaines filières comme les Staps (sport), le droit ou la psychologie. Jusqu'en 2017, les candidats souhaitant intégrer une de ces licences en premier vœu étaient départagés par tirage au sort.
Les candidats ayant leur premier choix d'orientation ont 10 % de chances supplémentaires de s'inscrire dans le supérieur par rapport aux perdants du tirage au sort. En outre, ces derniers connaissent des parcours universitaires plus difficiles que les candidats acceptés dans leur premier choix. Lorsqu'ils décident de poursuivre leurs études dans une autre formation, les candidats n'ayant pas obtenu leur premier choix se réorientent ou redoublent plus fréquemment.
Les conséquences d'une admission ou d'un refus dépendent à la fois du profil scolaire des candidats et de la filière universitaire souhaitée. Les bacheliers professionnels et technologiques recrutés grâce au tirage au sort dans la licence en tension de leur choix ont une probabilité plus élevée de s'inscrire dans l'enseignement supérieur, mais des chances de réussite inchangées. Quel que soit leur profil, les candidats refusés à des licences Staps ont un parcours universitaire particulièrement dégradé.
Sommaire
- Les lycéens sont de plus en plus nombreux à vouloir entrer à l'université
- Les perdants du tirage au sort poursuivent moins souvent leurs études
- Un impact important en Staps et des disparités selon le profil des candidats
- Encadré : Le passage à Parcoursup