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Crise du coronavirus : impacts, enjeux et politiques économiques. Avril 2020.

Publié le 04/05/2020
Les éclairages des chercheur·e·s en économie sur la crise du Covid-19

Nous vous proposons une nouvelle sélection d'analyses, d'études et de commentaires de la communauté des chercheur·e·s en économie sur la crise mondiale du Covid-19, publiés en avril 2020.

Cette publication fait suite à une première actualité sur les dimensions économiques de la pandémie du Covid-19 : Crise du coronavirus : impacts, enjeux et politiques économiques. Mars 2020.

La crise économique provoquée par la pandémie

► Points et notes de conjoncture de l'Insee :

Eclairage - Mesure et prévision en temps de crise : une comparaison avec la période 2008-2009. Note de conjoncture, 9 avril 2020.

En mars 2020, le prix du pétrole chute lourdement, à son plus bas niveau depuis janvier 2016. Informations rapides, n° 99, 22 avril 2020.

Éclairage - Enquêtes de conjoncture d'avril 2020 : le climat des affaires au plus bas. Note de conjoncture, 23 avril 2020.

La consommation des ménages en biens chute lourdement en mars (–17,9 %), seule la consommation alimentaire augmente. Informations rapides, n° 108, 30 avril 2020.

► Patrick Artus, Bien comprendre les différences entre la crise de 2008 et la crise présente. Natixis, Flash Economie, n° 437, 10 avril 2020.

Crise du COVID 19 : Ce que les économistes savent et ce qu'ils vont apprendre, entretien avec Flora Bellone. Université Côte d'Azur, 14 avril 2020.

Beaucoup de questions sur les conséquences économiques de la crise sanitaire du COVID 19, ainsi que sur les mesures de politiques économiques qui pourraient en limiter le coût humain et social, se posent aujourd'hui. Flora Bellone, Professeur d‘Economie à Université Côte d'Azur, chercheur au Groupe de recherche en droit, économie et gestion (GREDEG), répond à nos questions et met en perspective les programmes de recherche au sein de UCA qui entrent en résonance avec ces questionnements.

Si on ne remet pas l'activité en marche, une énorme crise va se produire. Interview de Jean Tirole pour Paris Match. TSE, 16 avril 2020.

► Gilles Dufrénot, Trois arguments qui laissent penser qu'il n'y aura pas d'inflation après la crise. Blog du CEPII, 17 avril 2020.

Plusieurs billets parus ces dernières semaines sur les blogs suggèrent un retour possible de l'inflation en sortie de crise sanitaire, à l'horizon 2021/2022. Toutefois la vraisemblance d'un tel retour est faible. Sommaire : Un phénomène de rebond favorable à l'inflation - Un contexte de grande incertitude économique - Quelle stratégie pour les banques centrales ?

► Paul Hubert, Comment le baril de pétrole peut-il valoir -37 dollars ? Blog de l'OFCE, 24 avril 2020.

Dans la journée du lundi 20 avril, le prix du pétrole a affiché un prix de -37,63 dollars le baril avant de clôturer autour de 1 dollar le baril. Dit autrement, l'acheteur d'un tel contrat reçoit 159 litres de pétrole et 37 dollars. Comment expliquer un tel phénomène ?

► Olivier Blanchard, Is there deflation or inflation in our future ? VoxEU, 24 avril 2020 (en anglais).

La chute des prix des matières premières, l'effondrement des prix du pétrole et la dégradation du marché du travail entraîneront-ils une faible inflation et peut-être même une déflation, ou les très fortes augmentations des déficits budgétaires et des bilans des banques centrales provoqueront-elles de l'inflation ? Olivier Blanchard estime qu'il est peu probable de voir une forte demande qui produirait de l'inflation. L'épargne de précaution devrait jouer un rôle durable, entraînant une faible consommation, et l'incertitude devrait ralentir l'investissement. Le défi pour la politique monétaire et budgétaire sera donc probablement de soutenir la demande et d'éviter la déflation plutôt que l'inverse.

► Antonin Bergeaud, Gilbert Cette, Rémy Lecat, La récession actuelle et les précédentes : un regard sur longue période. Banque de France, Bloc-notes Éco, billet n°159, 27 avril 2020.

La récession actuelle devrait être moins profonde que la Grande Dépression de 1929, mais plus que la Grande Récession de 2008. Elle pourrait être moins longue que ces deux crises financières en raison de la nature temporaire et exogène du choc qui en est à l'origine. Elle pourrait favoriser le déploiement de l'économie numérique, ce qui dynamiserait la productivité et la croissance.

► Valérie Mignon, On brade le pétrole ! Blog du CEPII, 29 avril 2020.

Article original paru dans The Conversation le 27 avril 2020.

Les prix du pétrole ne cessent d'afficher des records historiques à la baisse, s'aventurant même en territoire négatif. Qu'est-ce que cela signifie ? Comment expliquer une telle dynamique ?

Les effets du confinement et de la crise économique sur le marché du travail

► Mark Stabile, Bénédicte Apouey, Isabelle Solal, COVID-19, inequality, and gig economy workers. VoxEU, 1er avril 2020 (en anglais).

Nous commençons tout juste à comprendre les effets que la pandémie de COVID-19 aura sur la santé et le bien-être des travailleurs. Si certains pays ont apporté une aide financière aux travailleurs ne pouvant exercer leur activité à domicile pendant la pandémie COVID-19, par le biais du dispositif de chômage partiel par exemple, certaines catégories de travailleurs (actifs en CDD ou petits travailleurs indépendants) ne bénéficient pas de ces programmes. C'est ce que montre une enquête menée en France au mois de mars auprès de précaires, notamment de « travailleurs des appli » tels que les chauffeurs ou les livreurs de repas à vélo. Ces travailleurs à faible revenu ont plus de chances de continuer à travailler malgré le risque sanitaire très élevé et sont donc plus exposés à l'épidémie.

► Patrick Artus, La flexibilité du marché du travail américain est-elle un avantage ? Natixis, Flash Économie, n° 405, 3 avril 2020.

Les gouvernements des pays de la zone euro vont essayer d'éviter le plus possible la montée du chômage, en évitant aussi tant que possible les faillites, en utilisant les systèmes de chômage partiel indemnisé, en interdisant dans certains cas les licenciements. Au contraire, aux États-Unis, les entreprises licencient brutalement pour préserver leurs profits. Certains économistes et certains investisseurs pensent que cette flexibilité du marché du travail américain est une supériorité, et qu'elle permet une reprise plus rapide de l'activité après une récession aux États-Unis.

Ceci a été le cas après la crise de 2008-2009, mais il faut voir qu'aujourd'hui la situation est différente : dans la zone euro, les gouvernements prennent à leur charge massivement les salaires (par les mécanismes de chômage partiel) ce qui évite le recul des profits. On pourrait donc avoir dans la zone euro la possibilité d'éviter une hausse massive du chômage (avec les effets induits sur la demande, les défauts sur les crédits des ménages) sans dégradation forte de la profitabilité des entreprises (ce qui est normalement l'avantage du modèle de flexibilité des États-Unis).

► Titan Alon et al., The impact of the coronavirus pandemic on gender equality. VoxEU, 19 avril 2020 (en anglais).

L'impact de la crise économique déclenchée par la pandémie sur le marché du travail est différencié selon le genre aux États-Unis. Contrairement aux récessions passées, les femmes sont plus exposées au chômage que les hommes au cours de la crise immédiate, car les secteurs où le taux d'emploi féminin est élevé connaissent des pertes d'emploi plus importantes et les fermetures d'écoles obligent les mères qui travaillent à garder leurs enfants, notamment dans les familles monoparentales. Cependant, à plus long terme, l'impact de la pandémie pourrait être favorable à l'égalité des sexes sur le marché du travail. L'essor du télétravail pourrait profiter au travail des femmes en autorisant plus de flexibilité dans le travail, ce qui faciliterait la conciliation travail-famille. L'égalité des sexes pourrait aussi être favorisée par les changements de normes sociales en matière de garde d'enfants induits par la crise actuelle, qui oblige nombre de pères, y compris les cadres et les chefs d'entreprise, à s'impliquer davantage dans les responsabilités familiales.

► Clémence Berson, Hadrien Camatte et Sandra Nevoux, L'activité partielle, un outil précieux en temps de crise. Banque de France, Bloc-notes Éco, billet n°158, 20 avril 2020.

Le dispositif d'activité partielle a été récemment renforcé pour limiter les répercussions de la pandémie de Covid-19 sur l'emploi. En prévenant les licenciements face à des difficultés temporaires, la réduction des heures travaillées permet de conserver le capital humain dans l'entreprise et favorise la reprise de l'activité. Il convient toutefois de prévenir certains effets d'aubaine, hors des périodes de crise, même si ceux-ci restent en général faibles au regard des bénéfices en temps de crise.

► Anthony Edo, Camilo Umana Dajud, Crises économiques, immigrés et marché du travail : apprendre des erreurs du passé pour ne pas les reproduire. Blog du CEPII, 20 avril 2020. Article original paru dans The Conversation le 20 avril 2020.

Les crises économiques ont souvent conduit au rejet des immigrés. Les études montrent cependant que l'exclusion des étrangers du marché du travail qui en a découlé est inefficace pour lutter contre le chômage. Une leçon à retenir au moment où les conséquences économiques du Covid-19 pourraient rendre une telle mesure à nouveau attractive.

► Bruno Ducoudré, Le recours au chômage partiel dans la crise. Blog de l'OFCE, 22 avril 2020.

Face à l'urgence de la crise sanitaire et pour aider les entreprises à faire face aux conséquences des mesures de confinement et de fermeture administrative des commerces non essentiels, le gouvernement a largement étendu le dispositif de chômage partiel : ouverture du dispositif à des salariés auparavant non éligibles (VRP, journalistes pigistes, …) et prise en charge de l'indemnité de chômage partiel jusqu'à 4,5 smic horaire, rétroactivité et extension des délais de dépôt des demandes. Où en-est-on du recours à ce dispositif par les entreprises ?

Graphique : Estimation des possibilités de télétravail par secteur (en nombre d'emplois concernés)

Source : OFCE, Policy Brief n° 67, 6 mai 2020.

Graphique : Salariés au chômage partiel par secteurs d'activité (%) calculs Dares et OFCE

Source : Ducoudré B., Le recours au chômage partiel dans la crise. Blog de l'OFCE, 22 avril 2020.

► Dares, Suivi hebdomadaire du marché du travail durant la crise sanitaire : situation sur le marché du travail au 28 avril 2020 (infographie).

Cette édition fournit des informations sur l'activité partielle (ou chômage partiel), les restructurations, les inscriptions à Pôle emploi, les contrats aidés et les offres d'emploi en ligne. Elle est enrichie d'éléments sur les demandes d'aides enregistrées pour les emplois francs.

Graphique : Nombre cumulé de demandes d'activité partielle déposées, tous motifs confondus, depuis le 1er mars et nombre de salariés concernés

Source : Dares, Situation sur le marché du travail durant la crise sanitaire. Tableau de bord hebdomadaire, 5 mai 2020.

Cliquez sur les graphiques pour les agrandir.

Crise du Covid-19 et mondialisation

► Elie Gerschel, Robin Lenoir, Isabelle Mejean, L'amplification du choc économique due à la fragmentation des chaînes de valeur. Blog IPP, 10 avril 2020. Voir aussi la Note n° 53 de l'Institut des Politiques Publiques.

Avec les mesures de confinement qui se généralisent, l'activité économique mondiale se contracte fortement. Outre l'effet direct des fermetures d'usines et autres interruptions d'activité, nous montrons que l'effet de ces mesures sur la productivité des entreprises est considérablement amplifié par la fragmentation des chaînes de valeur à l'échelle nationale et internationale. En France, la propagation des chocs dans la chaîne de valeur pourrait plus que doubler l'impact immédiat des mesures de confinement sur l'activité des entreprises.

► Jean Tirole, Le mauvais procès fait à la mondialisation. TSE et Les Echos, 15 avril 2020.

La pandémie offre à certains l'occasion de remettre en cause la mondialisation. Un contresens, selon Jean Tirole, qui rappelle que les pandémies existaient avant la mondialisation, qu'une éventuelle fermeture des frontières aggraverait la crise économique à venir et que la France bénéficiera des traitements et vaccins contre le Covid-19 qui seront conçus dans le monde entier.

► Guillaume Gaulier, Vincent Vicard, Le Covid-19, un coup d'arrêt à la mondialisation ?, Blog du CEPII, 17 avril 2020. 1/2 : le processus de mondialisation commerciale avant l'irruption du Covid-19 ; 2/2 : les conséquences de la crise sur le processus de mondialisation.

La crise du Covid-19 – d'abord avec les ruptures d'approvisionnement en provenance de Chine, ensuite avec les pénuries de matériel médical et de protection pour lesquels la France et l'Europe dépendent des importations –, a mis en lumière certaines fragilités liées à l'organisation des chaînes de valeur mondiales. Pour autant, faut-il s'attendre à un tournant dans le processus de mondialisation ?

Chine : le Covid-19, un révélateur des mutations en cours. Interview de Jean-Joseph Boillot, chercheur associé à l'IRIS par Béatrice Couairon. Site Melchior, 22 avril 2020.

► Gilles Crague, Denis Carré et Nadine Levratto, À quelles conditions la France peut-elle se réindustrialiser ? The Conversation, 28 avril 2020.

Si la réindustrialisation apparaît désormais indispensable, elle exigera des transformations très profondes du modèle économique actuelle et une prise en compte des spécificités territoriales.

Crise du Covid-19 et finance

► Michel Aglietta, Sabrina Khanniche, La vulnérabilité du capitalisme financiarisé face au coronavirus, Lettre du CEPII, n° 407, avril 2020. Interview de M. Aglietta par Xerfi Canal.

La crise actuelle est un avertissement pour l'avenir. Ce n'est pas un choc exogène car elle n'est pas sans lien avec la dégradation de la biodiversité dont nos sociétés capitalistes sont responsables. Elle vient frapper une économie mondiale où se sont accumulées les vulnérabilités financières héritées de la crise précédente. Dans ce contexte, la baisse du prix des matières premières et la course à la liquidité, qui s'est amorcée depuis l'extension de la pandémie à l'ensemble de la planète, pourraient bien venir retourner le cycle financier. L'endiguement de cette pandémie globale réclame une coopération internationale des politiques publiques qui ne reproduise pas les erreurs de 2008: créer plus de dettes pour résoudre une crise financière provoquée par un excès de dettes. Au lieu d'ajouter à l'excès de dettes, mieux vaudrait protéger les citoyens par des apports directs de monnaie et les entreprises par un moratoire temporaire sur l'endettement. La solidarité aux niveaux européen et international sera cruciale.

► Christophe Blot et Paul Hubert, La baisse des bourses risque-t-elle d'amplifier la crise ? Blog de l'OFCE, 30 avril 2020.

La crise du Covid-19 fera inévitablement plonger l'économie mondiale en récession en 2020. Les premiers indicateurs disponibles – hausse des inscriptions au chômage ou au chômage partiel – témoignent déjà d'un effondrement inédit de l'activité. En France, l'évaluation de l'OFCE suggère que le PIB serait amputé de 32 % pendant le confinement. Cette baisse s'explique principalement par la mise à l'arrêt des activités non-essentielles et par la baisse de la consommation. Le choc pourrait cependant être amplifié par la prise en compte d'autres facteurs (hausse de certains taux souverains, chute du prix du pétrole, mouvements de capitaux et de change parmi d'autres) et notamment par la panique financière qui a gagné l'ensemble des places boursières depuis la fin février.

La gestion de la crise économique et de l'après-crise

► Céline Soulas, Relance économique : gare à l'effet d'éviction ! The Conversation, 2 avril 2020.

Dans des phases de relance économique, les ménages peuvent anticiper de futures hausses d'impôt et épargner, limitant les ainsi les effets sur la croissance.

► Camille Landais, Emmanuel Saez, Gabriel Zucman, A progressive European wealth tax to fund the European COVID response. VoxEU, 3 avril 2020 (en anglais). Voir l'interview de Camille Landais dans Capital le 21 avril 2020. Emmanuel Saez et Gabriel Zucman ont publié Le Triomphe de l'injustice (Seuil, 2020).

Les gouvernements européens ont réagi rapidement à la crise du COVID et discutent actuellement des moyens de mutualiser le coût de l'épidémie. Cette tribune propose la création d'un impôt sur la fortune progressif, limité dans le temps et appliqué à l'échelle européenne, sur le patrimoine total, net des dettes, des 1 % les plus riches. Si la lutte contre la crise économique induite par le COVID-19 nécessite l'émission d'euro-obligations (ou la création d'un fonds de secours) représentant 10 points de PIB de l'UE, un impôt progressif sur la fortune suffirait à rembourser toute cette dette supplémentaire au bout de dix ans.

► Fabien Tripier, Coronavirus : « Ne pouvant éliminer le risque de désastre, il faut en limiter le coût économique et social ». Blog du CEPII, 8 avril 2020. Article original paru dans Le Monde le 5 avril 2020.

Face à l'adage très fréquent en cas de crise – « cette fois c'est différent » –, l'économiste Fabien Tripier analyse, dans une tribune au Monde, ce que peuvent véritablement nous enseigner deux siècles de récessions. « l'État est l'assureur en dernier ressort face au risque de désastre. Il est le seul à pouvoir en supporter le coût économique lorsqu'il atteint 20 % du PIB, mais cette charge doit être ensuite partagée équitablement entre les générations et les catégories sociales. »

► Christophe Blot et Xavier Timbeau, Ce que révèlent les stratégies de relance budgétaire aux États-Unis et en Europe ? Blog de l'OFCE, 6 avril 2020.

Parallèlement aux décisions de la Réserve fédérale et de la BCE, les gouvernements multiplient les annonces de plans de relance pour tenter d'amortir les conséquences économiques de la crise sanitaire du COVID19 qui a déclenché une récession d'une ampleur et d'une vitesse inédites. Aux États-Unis comme en Europe, les réponses à la crise se dévoilent au fur et à mesure du temps, mais les choix effectués des deux côtés de l'Atlantique livrent déjà des enseignements sur les idéologies, les caractéristiques fondamentales des économies et le fonctionnement de leurs institutions.

► Joseph Stiglitz, Internationalizing the Crisis. Project Syndicate, 6 avril 2020.

Les effets sur la santé publique et l'impact économique de la pandémie de COVID-19 dans les pays en développement et les économies émergentes commencent à peine à se manifester, mais il est déjà manifeste que le bilan sera dévastateur. Si la communauté internationale veut éviter une vague de défaut parmi ces pays, elle doit immédiatement commencer à élaborer un plan de sauvetage.

► Jérôme Creel, Xavier Ragot et Francesco Saraceno, Les milliards, comme s'il en pleuvait. Blog de l'OFCE, 11 avril 2020.

La deuxième réunion de l'Eurogroupe aura été la bonne. Après avoir étalé une nouvelle fois leurs divisions sur la question de la solidarité entre Etats membres de la zone euro mardi 7 avril 2020, les Ministres de finances ont trouvé un accord deux jours plus tard sur un plan de soutien budgétaire mobilisable assez rapidement. Les mesures sanitaires prises par les Etats membres pour limiter l'expansion de la pandémie de Covid-19 seront plus aisément financées à court terme et c'est une bonne nouvelle. Les instruments européens additionnels pour faire face à la crise seraient de l'ordre de 500 milliards d'euros – ce n'est certes pas négligeable, et rappelons qu'ils s'ajoutent aux efforts déjà mis en place par les gouvernements – mais ils correspondent principalement à une nouvelle accumulation de dette par les Etats membres. Le gain net pour chacun d'entre eux est, on va le voir, assez marginal.

► Thomas Piketty, Eviter le pire. Blog Le Monde, 14 avril 2020.

La crise du Covid-19 va-t-elle précipiter la fin de la mondialisation marchande et libérale et l'émergence d'un nouveau modèle de développement, plus équitable et plus durable ? C'est possible, mais rien n'est gagné. A ce stade, l'urgence absolue est surtout de prendre la mesure de la crise en cours, et de tout faire pour éviter le pire, c'est-à-dire l'hécatombe de masse.

► Cécile Aubert, Le trou noir de la politique publique. TSE, 17 Avril 2020.

À quel niveau de risque est-il acceptable de sacrifier des activités économiques, et donc de supporter le coût qui en découle en échange d'un bénéfice hypothétique (obtenu si le risque se matérialise) ? Le confinement aurait-il dû être appliqué plus tôt ? Aurait-il fallu financer davantage de ventilateurs ? Examiner ces questions à la lumière des informations dont nous disposons aujourd'hui sur la réalité du risque sanitaire sera moins important, une fois la crise passée, que de se demander quelles règles nous voulons mettre en place pour gérer les risques et les sources de vulnérabilité.

► Hubert Kempf, L'euro au temps du covid-19. Telos, 18 avril 2020.

Le plan d'action budgétaire annoncé le 9 avril est un pas dans la bonne direction pour soulager la BCE. Le principe de la mutualisation des dettes publiques nationales n'a pas été retenu, mais le recours à la fois au Mécanisme européen de stabilité et à la Banque européenne d'investissement pour jouer d'un effet de levier est acté. Pourtant une autre option budgétaire est possible, plus audacieuse et plus ambitieuse: l'émission de titres de dette par la Commission européenne.

► Stéphane Auray et Aurélien Eyquem, Les effets macroéconomiques du confinement : quels enseignements de modèles à agents hétérogènes. Blog de l'OFCE, 27 avril 2020.

En France, une relance de 100 milliards d'euros a été adoptée et les prestations d'assurance-chômage ont été étendues pour permettre un chômage partiel massif. Nous quantifions les effets de ces deux types de politiques conjointement à choc de confinement sur les variables macroéconomiques et montrons que, conditionnellement à notre modèle, les deux mesures n'ont pratiquement aucun effet sur la production globale. Bien que ces politiques soient relativement inefficaces pour atténuer la dynamique globale de la production et du chômage, elles ont pourtant des effets potentiellement importants sur le bien-être des ménages.

► Patrick Artus, Comment éviter l'épargne de précaution ? Flash Economie, n° 512, 28 avril 2020.

Il est probable que les ménages (en France, dans la zone euro) vont accumuler une importante épargne de précaution en raison du niveau élevé d'incertitude sanitaire, économique ; cela conduirait à une faiblesse durable de la demande, et il faudra donc essayer autant que possible de réduire cette épargne de précaution. Comment faire ?

► Patrick Artus, Quel est le coût, le risque, avec la politique budgétaire et monétaire menée aujourd'hui ? Flash Economie, n° 519, 29 avril 2020.

La politique budgétaire très expansionniste est nécessaire compte tenu de la chute du PIB due au confinement. Le risque initial est alors un risque de hausse excessive des taux d'endettement public, de hausse forte des taux d'intérêt à long terme. Il y a effectivement aujourd'hui beaucoup de discussions sur les conséquences des taux d'endettement très élevés. Mais il faut comprendre que les dettes publiques sont monétisées par les Banques Centrales, et que si cette monétisation est irréversible, les dettes publiques monétisées sont de facto annulées. Il n'y a donc pas de problème d'endettement public ou de risque de hausse des taux d'intérêt, puisque seule la dette publique qui n'est pas détenue par les Banques Centrales compte. Les Banques Centrales et les Etats utilisent effectivement l'Helicopter Money, la Théorie Monétaire Moderne. Le risque n'est pas non plus l'inflation des prix des biens et services, avec l'absence de lien entre création monétaire et inflation dans les économies contemporaines.

Il reste alors les risques associés à l'excès de création monétaire, c'est-à-dire le risque d'instabilité financière grave. C'est sur ce point que devrait porter le débat, et pas sur le niveau d'endettement public, ou sur la nécessité de passer à l'Helicopter Money, puisque d'une part en réalité l'endettement public n'augmente pas, et que d'autre part l'Helicopter Money est déjà utilisé.

► Patrick Artus, Eviter que l'hétérogénéité de la zone euro soit accrue après la crise du coronavirus. Flash Economie, n° 528, 30 avril 2020.

L'hétérogénéité de la zone euro a été accrue après la crise des subprimes de 2008-2009 : après cette crise, la dispersion entre les pays des niveaux de revenu par habitant, des niveaux de productivité, des poids de l'industrie, des niveaux d'investissement, des niveaux de compétitivité… s'est accrue. Cette hétérogénéité accrue des pays de la zone euro après la crise des subprimes est due essentiellement d'une part à l'incapacité à éviter une crise des dettes publiques, d'autre part à la contrainte nouvelle d'équilibre extérieur à laquelle les pays périphériques de la zone euro ont été soumis et qui a réduit leur capacité à investir.

Comment éviter alors que la crise du coronavirus fasse apparaître une nouvelle hausse de l'hétérogénéité des pays de la zone euro ? Par une action durable de la BCE pour éviter l'ouverture des spreads de taux d'intérêt entre les pays ; par une mutualisation des dettes publiques associée à un mécanisme de solidarité ; par une politique de relocalisation des industries stratégiques en Europe qui se fasse aussi au profit des territoires les plus défavorisés.

L'action des banques centrales

► Patrick Artus, L'évolution du rôle des Banques Centrales. Flash Economie, n° 393, 1er avril 2020.

Traditionnellement, les Banques Centrales sont des « prêteurs en dernier ressort ». Si les banques rencontrent un problème de liquidité, la Banque Centrale doit prêter aux banques pour éviter les défauts bancaires. C'est ce qui a été fait au moment de la crise des subprimes.

Mais aujourd'hui, il ne s'agit pas d'une crise bancaire mais d'une crise sanitaire conduisant à l'arrêt de la production. Le rôle des Banques Centrales n'est plus d'être un « prêteur en dernier ressort » vis-à-vis des banques, mais d'être un « assureur en dernier ressort vis-à-vis des gouvernements » : la Banque Centrale garantit la solvabilité des Etats, la crédibilité des Etats quand ils donnent des garanties publiques, en achetant la quantité nécessaire de dette publique.

► Christophe Destais, La Fed agit promptement pour éviter l'assèchement de la liquidité internationale en dollars, Blog du CEPII, 3 avril 2020. Article original publié dans The Conversation.

Quelles qu'en soient les origines, les crises mondiales contemporaines entraînent un fort accroissement de la demande de liquidités en dollars. Une dizaine d'années après la crise, le rôle du dollar dans l'économie mondiale ne s'est pas affaibli. S'appuyant sur le précédent de la crise de 2007-2008, la banque centrale américaine intervient en outre massivement pour réduire les risques d'une crise de liquidité internationale en dollars… et conforter la prééminence de la monnaie américaine.

► Olivier Blanchard et Jean Pisani-Ferry, Monetisation : Do not panic. VoxEU, 10 avril 2020 (en anglais).

Les mesures exceptionnelles prises par les banques centrales dans la plupart des pays en réponse au choc COVID-19 font craindre qu'une monétisation à grande échelle n'entraîne un épisode d'inflation majeur. Olivier Blanchard et Jean Pisani-Ferry estiment que, jusqu'à présent, rien n'indique que les banques centrales ont renoncé, ou se préparent à renoncer, à leur mandat de stabilité des prix. S'il y a manifestement des raisons de s'inquiéter, les banques centrales font ce qu'il faut et les auteurs ne voient aucune raison de paniquer. L'article revient sur la notion de monétisation et ses différentes modalités, dans le cas où elle est mise en œuvre par la banque centrale d'un pays et dans le cas d'une zone monétaire comme la zone euro, où les taux d'intérêt sur les obligations souveraines diffèrent entre les pays membres.

► Florens Odendahl, Adrian Penalver, Urszula Szczerbowicz, L'action des banques centrales pour aider l'économie à survivre au Covid-19. Banque de France, Bloc-notes Éco, billet n°157, 15 avril 2020.

Le Covid-19 constitue une urgence de santé publique. L'activité économique est suspendue en raison des indispensables mesures de confinement prises presque partout dans le monde. Les mesures ciblées des principales banques centrales adoptées face à cette crise économique ont de nombreux points communs, mais elles diffèrent dans les détails et dans leurs libellés.

► Thomas Grjebine, Une solution "à la japonaise" pour éviter la crise des dettes souveraines. Blog du CEPII, 28 avril 2020.

Alors que les taux italiens remontent dangereusement, la BCE pourrait s'inspirer de la politique de contrôle des taux longs menée par le Japon pour plafonner les coûts d'emprunt et éviter une nouvelle crise des dettes souveraines. Une stratégie qu'avait suivie la Fed dès 1942 et au sortir de la Guerre.

Crise du coronavirus et crise écologique

► Éloi Laurent, L'essentiel, l'inutile et le nuisible. Blog de l'OFCE, 3 avril 2020.

La crise du Covid-19 n'en est qu'à ses débuts, mais il paraît difficile d'imaginer qu'elle conduise à un « retour à la normale » sur le plan économique. De fait, confinement aidant, les réflexions se multiplient déjà sur le nouveau monde qui pourrait émerger de la conjonction inédite d'une pandémie globale, de la mise aux arrêts de la moitié de l'humanité et du tarissement brutal des flux mondiaux et de l'activité économique. Parmi ces réflexions, dont beaucoup ont été entamées bien avant cette crise, s'impose la nécessité de définir ce qui est vraiment essentiel au bien-être humain : de quoi avons-nous véritablement besoin ? De quoi pouvons-nous dans les faits nous passer ?

► Éloi Laurent, L'essentiel, l'inutile et le nuisible (suite). Blog de l'OFCE, 7 avril 2020.

Comment savoir de quoi nous pouvons nous passer tout en continuant à bien vivre ? Pour éclairer cette question délicate l'analyse économique offre un critère central, celui de l'utile, qui renvoie lui-même à deux notions voisines : l'usage et l'utilité.

► Éloi Laurent, L'essentiel, l'inutile et le nuisible (suite et fin provisoire). Blog de l'OFCE, 14 avril 2020.

L'humanité est-elle une espèce nuisible ? Pour les autres êtres de Nature qui cohabitent de plus en plus difficilement avec elle sur la planète, la réponse ne souffre pas d'ambiguïté : sans aucun doute.

► Christian de Perthuis, Avec le Covid-19, une décrue historique des émissions mondiales de CO₂ est amorcée. The Conversation, 15 avril 2020.

Le Covid-19 pourrait avoir un impact 10 fois plus fort sur le ralentissement des émissions de CO₂ que la crise économique de 2009.

► Jean Pisani-Ferry, L'action climatique après la crise du Covid : encore plus nécessaire, encore plus difficile. Project Syndicate, 30 avril 2020 (trad. franç.).

Des ménages appauvris par la crise et inquiets pour leur santé entendront-ils les arguments en faveur d'une économie plus verte ? Il faudra tenir compte du calendrier politique pour faire entendre des arguments solides en faveur d'une croissance décarbonée.

Réflexions sur notre système économique et social

« Après la crise, je ne crois pas à un retour au monde d'avant », entretien avec Xavier Ragot. Site de Sciences Po, 1er avril 2020.

Les décisions prises dans l'urgence par les institutions économiques nationales et européennes seront-elles suffisantes pour amortir le choc de la crise économique, conséquence inévitable de la pandémie du Covid-19 ? Analyse par Xavier Ragot, président de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui évoque aussi la nécessité de repenser, à l'issue de cet épisode tragique, les liens entre économie, société et environnement. 

► François Lévêque, Combattre la saturation de nos économies, enjeu de l'après Covid-19. The Conversation, 5 avril 2020.

Tourisme de masse, concentration des villes, engorgement des services publics… il devient urgent de repenser nos modes de vie à l'aune de la théorie de l'encombrement.

► Dani Rodrik, Will COVID-19 Remake the World ? Project Syndicate, 6 avril 2020 (trad. franç.).

Personne ne doit s'attendre à ce que la pandémie du COVID-19 modifie – et encore moins inverse – les tendances qui étaient évidentes avant la crise. Le néolibéralisme poursuivra sa lente agonie. Les autocrates populistes deviendront encore plus autoritaires. Les États-nations continueront de reconquérir l'espace politique face à l'hyper-mondialisation. La Chine et les États-Unis resteront sur leur trajectoire de collision. Enfin, la bataille s'intensifiera au sein des États-nations entre les oligarques, les populistes autoritaristes et les internationalistes libéraux, tandis que la gauche peinera à élaborer un programme suffisamment séduisant pour une majorité d'électeurs.

► Branko Milanovic, Covid-19 : La crise économique risque de disloquer la société. Courrier International, 10 avril 2020. Traduction du début de l'article : The Real Pandemic Danger Is Social Collapse. As the Global Economy Comes Apart, Societies May, Too (Foreign Affairs, 19 mars 2020).

Le seul rôle de la politique économique aujourd'hui doit être de maintenir des liens sociaux forts, prévient cet économiste, qui dresse un parallèle entre la crise actuelle et la chute de l'Empire romain.

James K. Galbraith : « Nous sommes face à une crise fondamentale du modèle capitaliste ». Podcast France Culture, 10 avril 2020.

Tiphaine de Rocquigny, productrice de l'émission « Entendez-vous l'éco ? », s'entretient avec l'économiste américain James K. Galbraith Chaque vendredi, une grande figure de l'économie décrypte cette crise inédite.

► Sarah Guillou, La crise du coronavirus peut-elle alimenter la critique du capitalisme ? AOC, 17 avril 2020.

Le capitalisme est-il responsable de la pandémie de Covid-19, ou bien celle-ci a-t-elle seulement révélé les failles de la mondialisation ? Pour répondre à cette question il faut se pencher, à la lumière de la crise sanitaire, sur les reproches faits au capitalisme contemporain : inégalités, hyper-globalisation, concentration des pouvoirs économiques, financiarisation et marchandisation de toutes les activités humaines.

► Alice Mesnard et Paul Seabright, La confiance est plus importante que la transparence. TSE, 17 avril 2020.

Les gouvernements ont été invités à faire preuve de plus de transparence sur l'évolution de la pandémie et sur leurs plans pour y faire face. Mais parfois, moins le public dispose d'informations à l'avance, mieux c'est.

► Patrick Artus, Après le coronavirus, une économie post-crise ou une économie post-guerre ? Flash Economie, n° 461, 2 avril 2020.

La crise du coronavirus illustre à nouveau la différence entre la rationalité individuelle des entreprises et l'intérêt collectif. Confrontées à un taux d'endettement plus élevé après la crise, les entreprises vont geler leurs salaires, leurs embauches, réduire leurs investissements. Pour chaque entreprise, ce comportement est rationnel, car il la protège du risque de faillite ; mais le résultat, si toutes les entreprises le font, est catastrophique collectivement : hausse du chômage, absence de croissance. Le défaut de coordination entre les entreprises a donc des conséquences graves.

Cette différence entre les choix individuels des entreprises et le bien-être collectif est d'ailleurs générale, vraie même en dehors des crises. Les entreprises ne voient pas les externalités positives associées à la lutte contre le réchauffement climatique, la hausse des salaires, de l'investissement, de l'effort de recherche, les créations d'emplois. Leurs choix individuels ne tenant pas compte de ces externalités positives (de l'effet collectif positif d'une réduction des émissions de CO2, d'une hausse des salaires, de l'investissement, de la R&D, de l'emploi), les Etats doivent intervenir par des politiques incitatives (fiscales, réglementaires…) pour que les entreprises prennent en compte ces externalités (les internalisent).

Penser l'économie de demain avec Philippe Aghion. France Inter, 24 avril 2020.

Pour tenter d'éclairer la crise du coronavirus, l'émission « Entendez-vous l'éco ? » dédie une émission spéciale à l'économie du monde de demain. Tiphaine de Rocquigny, productrice de l'émission, s'entretient avec Philippe Aghion, professeur au Collège de France.

► Nouriel Roubini, The Coming Greater Depression of the 2020s. Project Syndicate, 28 avril 2020 (trad. franç.).

S'il n'y a jamais de bon moment pour une pandémie, la crise COVID-19 est arrivée dans un contexte particulièrement mauvais pour l'économie mondiale. Après la crise financière de 2007-09, les déséquilibres ont envahi l'économie mondiale et les risques financiers, politiques, socio-économiques et environnementaux qui sont apparus vont s'accentuer aujourd'hui. « Malheureusement, même si le Grand Confinement mène à une terne reprise en U cette année, une « super Grande Dépression » en forme de L suivra plus tard cette décennie, en raison de dix tendances inquiétantes et risquées. »

Des dossiers spéciaux et des sites à suivre

► Le DOSSIER très complet proposé par le site partenaire Toutéconomie COVID-19 : quels impacts économiques.

L'éco à la maison : ce dossier du site Melchior propose des décryptages de la crise Covid-19 par des économistes (articles courts et interviews) accessibles aux élèves de lycée.

► La communauté scientifique de Toulouse School of Economics se mobilise pour apporter un éclairage sur les conséquences sociales et économiques du Covid-19 : les tribunes publiées par les chercheurs de TSE.

► Le dossier spécial de Project Syndicate : The COVID-19 Crisis. Analyses et commentaires en accès libre d'économistes de renommée internationale.

► Les ressources de l'OCDE : Lutte contre le coronavirus (COVID‑19). Pour un effort mondial. Quels sont les impacts et les conséquences de la pandémie de coronavirus sur nos vies et nos sociétés. Quelles solutions pouvons-nous trouver pour renforcer nos systèmes de santé, sécuriser nos entreprises, protéger les emplois et l'éducation, et stabiliser les marchés financiers et les économies ?

Des données, des analyses et des recommandations sur une plateforme dédiée à la lutte contre la pandémie. Vous y trouverez en particulier un aperçu des systèmes de santé en Europe avant le déclenchement de la pandémie. Un outil « Country Policy Tracker » permet de suivre l'ensemble des politiques mises en œuvre par les États dans le monde : mesures de confinement, santé, fiscalité et budget, soutien aux entreprises, etc..

► Le site de la Commission européenneRéaction face au coronavirus, permet de suivre l'action coordonnée des États membres et les mesures de l'Union européenne pour faire face à la pandémie et atténuer l'impact socio-économique du Covid-19, en particulier les réponses apportées pour l'emploi et l'économie (avec une vue d'ensemble des mesures prises dans chaque pays).

► En France, le site du ministère de l'Économie détaille les mesures de soutien aux entreprises et celui du ministère du Travail présente les actions pour faire face au COVID-19 dans le domaine de l'emploi et du travail en entreprise (cette page recense plus largement toutes les mesures en direction des entreprises, employeurs et travailleurs).

Le marché du travail pendant le Covid-19 (Dares). Afin de suivre au plus près les évolutions du marché du travail, la Dares publie chaque semaine, en collaboration avec la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) et Pôle emploi, un tableau de bord de la situation sur le marché de travail. Par ailleurs, la Dares a lancé début avril une enquête sur l'activité et les conditions d'emploi de la main d'œuvre pendant la crise sanitaire, afin de savoir comment les entreprises se sont adaptées à cette situation inédite : évolution des effectifs et de l'activité, recours au télétravail, chômage partiel, mesures de prévention mises en place, etc.

► L'économiste Olivier Bouba-Olga propose sur son blog des billets sur la géographie et l'économie du Covid 19.