Le PIB mesuré et le vrai PIB. Natixis. Septembre 2017.
Selon Patrick Artus, l'essoufflement des gains de productivité dans les pays de l'OCDE pourrait s'expliquer par une difficulté de mesure de la valeur ajoutée dans les services et donc par une sous-estimation de la croissance en volume.
Flash Economie n°1034, 11 septembre 2017.
par Patrick Artus.
Résumé
Il est probable que les Comptabilités Nationales des pays de l'OCDE (nous regardons les États-Unis et la zone euro) sous-estiment le niveau (et la croissance) du PIB en volume, en sous-estimant le volume des services nouveaux, la progression de la qualité des services.
En effet, le ralentissement des gains de productivité semble incompatible avec l'évolution de l'investissement productif, de l'investissement en Nouvelles Technologies, de la robotisation des entreprises, de l'utilisation du digital.
Le «mystère» du recul des gains de productivité s'explique donc peut-être par ce problème de mesure de la croissance en volume.
Mais il ne faut pas oublier que le PIB mesuré est aussi le PIB taxable : on ne peut pas taxer la qualité des services apportés par le digital. La croissance potentielle officiellement mesurée représente bien la croissance possible à moyen terme des dépenses publiques.