Les effets de la "guerre des changes". Natixis. Août 2015.
Publié le 28/08/2015
""Guerres des changes" : quelles conséquences de cet équilibre monétaire mondial non coopératif ?", Flash Economie n°661, 27 août 2015.
par Patrick Artus.
Résumé
Le nombre de pays qui pratiquent la "guerre des changes" pour essayer de stimuler leur économie s'allonge : après le Japon, la zone euro, le Canada, l'Australie, le Brésil, la Russie, l'Afrique du Sud, l'Inde, la Turquie, etc..., maintenant la Chine.
Les pays dont les devises s'apprécient par rapport à la grande majorité des autres monnaies (Etats-Unis, Royaume-Uni en particulier) seront contraints de réagir pour éviter une surévaluation excessive de leur monnaie. On parvient donc à un équilibre mondial non coopératif où toutes les politiques monétaires sont trop expansionnistes, chaque pays voulant déprécier son taux de change et les autres pays réagissant en dépréciant le leur.
Dans les modèles théoriques, cet équilibre non coopératif ne conduit pas à un supplément de production (les effets sur la compétitivité des politiques monétaires expansionnistes des différents pays s'annulant) mais conduit à une inflation forte. Dans les économies contemporaines, l'inflation forte est remplacée par des prix des actifs trop élevés, et en particulier par des taux d'intérêt à long terme très bas avec le report de la liquidité vers les obligations.
par Patrick Artus.
Résumé
Le nombre de pays qui pratiquent la "guerre des changes" pour essayer de stimuler leur économie s'allonge : après le Japon, la zone euro, le Canada, l'Australie, le Brésil, la Russie, l'Afrique du Sud, l'Inde, la Turquie, etc..., maintenant la Chine.
Les pays dont les devises s'apprécient par rapport à la grande majorité des autres monnaies (Etats-Unis, Royaume-Uni en particulier) seront contraints de réagir pour éviter une surévaluation excessive de leur monnaie. On parvient donc à un équilibre mondial non coopératif où toutes les politiques monétaires sont trop expansionnistes, chaque pays voulant déprécier son taux de change et les autres pays réagissant en dépréciant le leur.
Dans les modèles théoriques, cet équilibre non coopératif ne conduit pas à un supplément de production (les effets sur la compétitivité des politiques monétaires expansionnistes des différents pays s'annulant) mais conduit à une inflation forte. Dans les économies contemporaines, l'inflation forte est remplacée par des prix des actifs trop élevés, et en particulier par des taux d'intérêt à long terme très bas avec le report de la liquidité vers les obligations.