Les enfants à l'épreuve du premier confinement. Ined. Janvier 2021.
Population et Sociétés n° 585, 21 janvier 2021.
par X. Thierry, B. Geay, A. Pailhé, N. Berthomier, J. Camus, N. Cauchi-Duval, J-L. Lanoë, S. Octobre, J. Pagis, L. Panico, T. Siméon, A. Solaz et l'équipe SAPRIS.
Résumé
Le premier confinement du printemps 2020 a conduit à la fermeture des écoles et à la suspension des activités hors domicile. Assignés à résidence, les enfants d'école primaire se sont plutôt bien adaptés en continuant à faire leur travail scolaire et, profitant d'un temps libéré, ont pu pratiquer leurs activités quotidiennes plus qu'en temps « normal ». Mais pour les parents de statut socioéconomique modeste, le confinement a dégradé les relations familiales, largement accru le temps passé par les enfants sur les écrans, altéré leur sommeil et leur bien-être psychologique, et rendu plus complexes les apprentissages scolaires. Pour les enfants comme pour les adultes, le confinement a accru des inégalités susceptibles de se creuser à moyen terme.
Cette étude s'appuie sur l'enquête Sapris (Santé, perception, pratiques, relations et inégalités sociales pendant la crise COVID-19), réalisée entre le 16 avril et le 4 mai 2020, pendant la période exceptionnelle de confinement. Cette enquête visait à examiner le quotidien des enfants de 8-9 ans et de leur famille, et sa diversité selon le contexte familial, la situation professionnelle des parents, le niveau de vie et les conditions d'habitat.
Sommaire
- Durée de travail scolaire : les familles populaires en tête
- Le temps passé devant les écrans a augmenté
- Les enfants ont davantage participé aux tâches domestiques
- Une amélioration du climat familial pour un quart des familles
- Une apparition de troubles du sommeil
- Les difficultés se sont aggravées au fil du confinement
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Lecture : 13 % des enfants ont été aidés scolairement plus de 3h/jour par un membre du foyer. Par rapport à cette moyenne, les enfants vivant dans un foyer à revenu modeste et en baisse ont été davantage aidés (+ 4 points, barre à droite), ceux vivant dans un foyer à revenu aisé et constant ont été moins aidés (-2 points, barre à gauche).
Source : Population et Sociétés n° 585, janvier 2021.