Perspectives 2015-2017 pour l'économie mondiale et la zone euro. OFCE. Octobre 2015.
Publié le 31/10/2015
Blog de l'OFCE, Billet du 30 octobre 2015, par le Département Analyse et Prévisions, sous la direction d'Eric Heyer et de Xavier Timbeau.
Ce billet résume les Perspectives économiques 2015-2017 de l'OFCE pour la zone euro et le reste du monde.
Pour aller plus loin : "Ce qui ne guérit pas meurt un jour. Perspectives 2015-2017 pour l'économie mondiale et la zone euro", sous la direction d'Eric Heyer et de Xavier Timbeau. Revue de l'OFCE n°144 (2015).
Résumé
La dynamique de croissance mondiale entrevue au printemps 2015 se confirme avec une consolidation de la reprise dans les pays industrialisés et, en particulier, une accélération du rythme de croissance dans la zone euro qui devrait s'établir à 1,5% en 2015 puis 1,8% en 2016-2017 contre 0,9% en 2014. Les facteurs qui ont soutenu la croissance depuis la fin de l'année 2014 restent favorables (prix du pétrole, taux de change et politique monétaire) et les politiques budgétaires sont globalement moins restrictives. Alors que les pays émergents avaient bien résisté à la crise de 2008-2009 et au ralentissement du commerce mondial, ils sont aujourd'hui exposés à la baisse des prix des matières premières, à l'instabilité provoquée par la sortie de politiques monétaires très expansives et à la mutation du régime de croissance de l'économie chinoise. Si les économies émergentes d'Asie seront les plus touchées par le ralentissement de la première puissance commerciale, les pays développés en subiront aussi les effets négatifs via un ralentissement de leur demande extérieure. Ce choc négatif entraînera un découplage de la croissance avec un ralentissement des pays en développement (3,2% de croissance en 2015 contre une moyenne de 4,6% sur la période 2012-2014) et une accélération de la croissance des pays avancés (1,9% de croissance en 2015 contre 1,2% sur la période 2012-2014). Le retour de la croissance dans les pays développés ne doit pas cependant masquer la fragilité du scénario de reprise qui s'appuie en partie sur des facteurs volatils et qui reste freiné par la poursuite du désendettement privé et la volonté de réduire à tout prix l'endettement public. La reprise aura besoin d'un autre carburant que la baisse du prix du pétrole pour être auto-entre- tenue. à la vieille de la COP21, le monde ne manque pas d'opportunités d'investissements rentables socialement. Peut-être jamais dans l'histoire des économies développées un tel retard d'investissement n'aura été aussi manifeste, alimentant le risque de rester prisonnier du piège de la stagnation séculaire.
Ce billet résume les Perspectives économiques 2015-2017 de l'OFCE pour la zone euro et le reste du monde.
Pour aller plus loin : "Ce qui ne guérit pas meurt un jour. Perspectives 2015-2017 pour l'économie mondiale et la zone euro", sous la direction d'Eric Heyer et de Xavier Timbeau. Revue de l'OFCE n°144 (2015).
Résumé
La dynamique de croissance mondiale entrevue au printemps 2015 se confirme avec une consolidation de la reprise dans les pays industrialisés et, en particulier, une accélération du rythme de croissance dans la zone euro qui devrait s'établir à 1,5% en 2015 puis 1,8% en 2016-2017 contre 0,9% en 2014. Les facteurs qui ont soutenu la croissance depuis la fin de l'année 2014 restent favorables (prix du pétrole, taux de change et politique monétaire) et les politiques budgétaires sont globalement moins restrictives. Alors que les pays émergents avaient bien résisté à la crise de 2008-2009 et au ralentissement du commerce mondial, ils sont aujourd'hui exposés à la baisse des prix des matières premières, à l'instabilité provoquée par la sortie de politiques monétaires très expansives et à la mutation du régime de croissance de l'économie chinoise. Si les économies émergentes d'Asie seront les plus touchées par le ralentissement de la première puissance commerciale, les pays développés en subiront aussi les effets négatifs via un ralentissement de leur demande extérieure. Ce choc négatif entraînera un découplage de la croissance avec un ralentissement des pays en développement (3,2% de croissance en 2015 contre une moyenne de 4,6% sur la période 2012-2014) et une accélération de la croissance des pays avancés (1,9% de croissance en 2015 contre 1,2% sur la période 2012-2014). Le retour de la croissance dans les pays développés ne doit pas cependant masquer la fragilité du scénario de reprise qui s'appuie en partie sur des facteurs volatils et qui reste freiné par la poursuite du désendettement privé et la volonté de réduire à tout prix l'endettement public. La reprise aura besoin d'un autre carburant que la baisse du prix du pétrole pour être auto-entre- tenue. à la vieille de la COP21, le monde ne manque pas d'opportunités d'investissements rentables socialement. Peut-être jamais dans l'histoire des économies développées un tel retard d'investissement n'aura été aussi manifeste, alimentant le risque de rester prisonnier du piège de la stagnation séculaire.