Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Navigation
Vous êtes ici : Accueil / Actualités / Veille / Un retour de la dynamique schumpétérienne dans les pays de l'OCDE ? Natixis. Avril 2018.

Un retour de la dynamique schumpétérienne dans les pays de l'OCDE ? Natixis. Avril 2018.

Publié le 19/04/2018

Ces deux publications de Patrick Artus reviennent sur les raisons de l'absence de «dynamique schumpétérienne» malgré un fort investissement des agents économiques dans les nouvelles technologies du digital et la robotisation dans les pays de l'OCDE. Le second billet permet d'illustrer le phénomène de «destruction créatrice» (à venir selon l'auteur) dans le secteur de la distribution.

"La dynamique schumpétérienne va peut-être commencer à apparaître dans les pays de l'OCDE", Flash Économie n°361, 6 avril 2018.

Résumé

Le fait que le développement des Nouvelles Technologies (du digital) n'a pas empêché le freinage de la productivité du travail ou de la Productivité Globale des Facteurs dans les pays de l'OCDE est bien sûr étonnant. La «dynamique schumpétérienne», de remplacement des entreprises utilisant les vieilles technologies par de nouvelles entreprises utilisant les nouvelles technologies semble ne pas avoir eu lieu.

Mais peut-être cette dynamique schumpétérienne a-t-elle été seulement retardée par des facteurs qui ont maintenu artificiellement en vie les «vieilles» entreprises :

- les taux d'intérêt très bas ;
- la compression des salaires et la hausse de la profitabilité.

De manière paradoxale, on verrait alors apparaître la dynamique schumpétérienne et des gains de productivité plus élevés avec :

- la normalisation des politiques monétaires et la hausse induite des taux d'intérêt ;
- le ralentissement de la croissance qui ferait reculer la profitabilité.

"Si “Schumpeter” revient, il va falloir en assumer les conséquences sur l'emploi", Flash Économie n°401, 16 avril 2018.

Résumé

Le fait que, dans les pays de l'OCDE, la hausse de l'investissement en Nouvelles Technologies, la robotisation, n'ont pas abouti aujourd'hui à une hausse des gains de productivité peut être dû à ce que la «dynamique schumpétérienne» n'a pas commencé.

Des entreprises modernes, utilisant les Nouvelles Technologies, sont apparues, mais les entreprises anciennes, de technologie dépassée, sont toujours présentes (un exemple intéressant étant celui de la distribution). Les entreprises anciennes ont pu être maintenues en vie par la modération salariale, les taux d'intérêt très bas. Mais si, aujourd'hui, il y a progressivement hausse plus rapide des salaires et normalisation des taux d'intérêt, ces entreprises dépassées vont disparaître.

La bonne nouvelle sera alors qu'avec le retour de la dynamique schumpétérienne, les gains de productivité vont augmenter.

La mauvaise nouvelle sera qu'il faudra faire face aux destructions d'emplois dans les entreprises anciennes, que les opinions publiques et les gouvernements condamneront.

 

Les pays de l'OCDE ont beaucoup accru leurs investissements dans le digital et la robotisation :

graphiques investissement en NTIC et stock de robots industriels dans les pays de l'OCDE

Source : Flash Économie n°361, avril 2018

Pourtant, les gains de productivité du travail et de productivité globale des facteurs ont ralenti et ne se sont pas redressés :

graphiques productivité par tête et productivité globale des facteurs dans les pays de l'OCDE

Source : Flash Économie n°361, avril 2018