Comment le commerce international a façonné l’empreinte carbone de la France. CEPII. Juillet 2025.
La lettre du CEPII n° 457, juillet 2025.
Par Pierre Cotterlaz et Christophe Gouel.
Résumé
La France se distingue par le rôle important de ses importations dans la dynamique de son empreinte carbone. Sur la période 2000-2014, l'ouverture commerciale a détérioré l'empreinte carbone de la France, en particulier en raison de la forte croissance des importations chinoises jusqu'en 2008. En parallèle, le progrès technique dans l'Hexagone, mais surtout à l'étranger, a permis une baisse modeste de l'empreinte carbone.
Pour un pays relativement peu émetteur comme la France, les transformations ayant lieu hors des frontières nationales jouent un rôle clé dans la dynamique de l'empreinte carbone. Alors que les politiques actuelles de décarbonation européennes et françaises se concentrent principalement sur l'inventaire des émissions domestiques, ce constat invite à articuler les efforts nationaux avec des stratégies internationales pour limiter les émissions liées à la production de nos partenaires commerciaux. Pour la France, cela peut passer par des mécanismes comme l'ajustement carbone aux frontières, la promotion des transferts de technologies bas-carbone vers les économies émergentes et le renforcement de la coordination entre politiques commerciales et climatiques.
Sommaire
- La mondialisation transforme notre façon de mesurer les émissions
- Les sous-jacents de la dynamique de l'empreinte carbone
- L'amélioration de l’empreinte carbone française s'est jouée majoritairement à l’étranger
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Source : La Lettre du CEPII n° 457, juillet 2025.
Pour aller plus loin
Rodrigues C. (2024), « L'empreinte carbone de la France : mesure et enjeux », SES-ENS.




