Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Navigation
Vous êtes ici : Accueil / Actualités / Veille / Le marché unique européen, un vecteur d'intégration économique et commerciale. Direction Générale du Trésor. Mars 2024.

Le marché unique européen, un vecteur d'intégration économique et commerciale. Direction Générale du Trésor. Mars 2024.

Publié le 29/03/2024

Trésor-Eco n° 338, mars 2024

Version téléchargeable.

Par Samuel Adjutor, Antoine Bena et Simon Ganem.

Résumé

Le marché unique se trouve au cœur de l'intégration européenne, avec pour objectif la stabilité politique et la prospérité économique de ses États membres. En 2023, il regroupe 27 pays, 23 millions d'entreprises et près de 450 millions d'habitants, ce qui en fait le plus grand marché développé au monde, au sein duquel les relations économiques et financières entre les États membres sont très étroites.

Le marché unique a généré de nombreux gains économiques. La concurrence en son sein a exercé une pression à la baisse sur les prix. De plus, le marché unique a permis de favoriser l'innovation, la hausse de la productivité et la convergence dans l'Union européenne, comme attendu lors de sa création. Le renforcement des relations économiques internes et la convergence économique permis par le marché unique ont ainsi contribué à une hausse substantielle des revenus et des niveaux de vie des États membres de l'UE. La part intra-UE du commerce de biens sur le commerce total de l'UE a en effet atteint 60 % en 2022 contre 54 % en 1995. Le commerce de biens intra-UE représentait 26 % du PIB de l'UE en 2022 (contre 17,3 % du PIB pour le commerce extra-UE). Les relations d'investissement sont également très intenses entre États membres.

Entre 1984 et 2019, les structures des exportations de biens des économies européennes vers le reste du monde se sont rapprochées, reflétant vraisemblablement le développement du commerce intra-branche. Le marché unique n'a donc pas conduit à une augmentation de la spécialisation relative des États membres où chacun se serait spécialisé dans des secteurs différents.

La convergence des revenus par tête a été la plus forte au cours des premières étapes de l'intégration de l'UE, pendant la phase de transition et après l'adhésion des PECO, et pendant les périodes de forte croissance. Au contraire, les périodes de crise ont été marquées par un ralentissement de la convergence dans l'UE, notamment pour les pays d'Europe du Sud.

Plusieurs études ont montré les pertes de revenus qu'entraînerait une désintégration de l'UE. Ces pertes, importantes, seraient majoritairement dues à la disparition du marché unique, comme le confirme l'expérience du Brexit.

Sommaire

  • L'intégration européenne et le développement du marché unique
  • Le rôle du marché unique dans la prospérité européenne

Cliquez sur les images pour agrandir les figures.

Source : Lettre Trésor-Eco n° 338, mars 2024.

Pour aller plus loin

Eyquem A. (2019), « Théorie des zones monétaires optimales : passé et présent », SES-ENS.

Gravet I. (2014), « Zone euro et spécialisation productive », SES-ENS.

Laurent E. (2017), « Le préambule du Traité de Rome 60 ans après », entretien, SES-ENS.

Le Merrer P. (2012), « L'union européenne : une bonne idée ? », conférence, SES-ENS.