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PISA 2015. Le bien-être des élèves. OCDE. Janvier 2018.

Publié le 30/01/2018

L'un des cinq volumes présentant les résultats de l'évaluation PISA 2015, consacré au bien-être des élèves, vient d'être publié en français. Le bien-être des élèves renvoie dans ce rapport aux «qualités psychologiques, cognitives, sociales et physiques dont les élèves ont besoin pour vivre une vie heureuse et épanouissante». L'accent y est mis sur l'épanouissement et la qualité de la vie des élèves de 15 ans et la capacité des systèmes éducatifs à développer leurs «compétences sociales et affectives» – et pas seulement leurs compétences scolaires ou académiques. Ce volume s'appuie sur un ensemble d'indicateurs du bien-être des adolescents, à la fois «négatifs» (comme l'anxiété ou la faible performance) et «positifs» (l'intérêt, l'engagement ou la motivation à l'idée de réussir). Le bien-être des élèves est examiné dans quatre grands domaines de leur vie : leurs résultats scolaires ; leurs relations avec leurs pairs et leurs professeurs ; leur vie de famille ; leurs activités en dehors de l'école.

Dans l'ensemble, l'enquête PISA révèle que la plupart des élèves de 15 ans sont relativement satisfaits de leur vie, cela d'autant plus qu'ils ont exprimé une envie de réussir [1]. Toutefois, l'anxiété liée au travail scolaire, qui touche plus d'un élève sur deux en moyenne dans les pays de l'OCDE, et une prévalence (moins fréquente) du harcèlement à l'école sont à la fois des sources de stress, de moindre bien-être et de moindre performance scolaire. Il ressort aussi que la satisfaction à l'égard de la vie des élèves de 15 ans est plus élevée chez les garçons et les élèves favorisés dans une majorité de pays, que chez les filles (qui font état d'une plus grande anxiété que les garçons) et les élèves défavorisés. En revanche, elle apparaît peu corrélée aux résultats scolaires des élèves et à leurs scores aux tests PISA, et au temps consacré à étudier. Il semblerait donc que «l'excellence académique ne va pas nécessairement de pair avec une meilleure qualité de vie pour les élèves». Ainsi, le Japon, classé parmi les pays les plus performants de la zone OCDE dans l'enquête PISA 2015, comptabilise un pourcentage d'élèves se déclarant très satisfaits de leur vie parmi les plus faibles. Le bien-être des élèves dépendrait bien plus de la perception qu'ont les élèves du «soutien des enseignants» et des pratiques pédagogiques de ceux-ci (aide dans les apprentissages, encouragements, pédagogie différenciée, possibilité donnée aux élèves de s'exprimer, etc.). Le sentiment d'être traité injustement par les professeurs, qui a un impact négatif sur l'engagement et le bien-être à l'école, est plus fréquent chez les élèves défavorisés et ceux issus de l'immigration. De même, une relation avec les parents perçue positivement par les élèves (activités communes, discussions, intérêt des parents pour la scolarité de leurs enfants, soutien, etc.) joue en faveur de leur bien-être et de leurs performances scolaires.

Résultats du PISA 2015 (Volume III). Le bien-être des élèves, 23 janvier 2018 (rapport complet en français).

La synthèse du rapport.

Pisa à la loupe n°71, 8 juin 2017 : Les élèves sont-ils heureux ?.

Sommaire du rapport "Le bien-être des élèves"

Aperçu et cadre de recherche

Le bien-être des élèves : Aperçu
Le bien-être des élèves : comment le définir et l'évaluer

Performance scolaire et satisfaction à l'égard de la vie

La satisfaction des élèves à l'égard de leur vie
L'anxiété liée au travail scolaire
La motivation des élèves à l'idée de réussir
Les aspirations des élèves concernant la poursuite de leurs études

La vie sociale des élèves à l'école

Le sentiment d'appartenance des élèves à l'école et leurs relations avec les enseignants
Le harcèlement
Les parents et le milieu familial
L'implication des parents, la performance des élèves et leur satisfaction à l'égard de leur vie
La richesse, le statut social et la variation du bien-être

L'emploi du temps des élèves en dehors de l'école

L'activité physique des élèves et leurs habitudes alimentaires
Le travail rémunéré et non rémunéré des élèves
L'utilisation des TIC par les élèves en dehors de l'école
Quelles implications les résultats de l'enquête PISA 2015 sur le bien‑être des élèves ont-ils pour l'action publique ?

 

Toutes les publications des résultats du PISA 2015 :

Voir notre présentation des résultats de l'enquête PISA 2015 (décembre 2016).

Sur le site de l'OCDE :

Volume I : L'excellence et l'équité dans l'éducation (en français), décembre 2016. Ce volume est centré sur la performance des élèves en sciences, en compréhension de l'écrit et en mathématiques, il définit et mesure l'équité dans l'éducation.

Volume II : Politiques et pratiques pour des établissements performants (en français), mars 2017. Ce volume examine les liens entre la performance des élèves et diverses caractéristiques des établissements et des systèmes d'éducation (ressources affectées à l'éducation, environnement d'apprentissage et critères de sélection des élèves).

Volume III : Le bien-être des élèves (en français), avril 2017. Ce volume décrit la relation entre les résultats scolaires des élèves de 15 ans et leur vie sociale et leurs attitudes à l'égard de l'apprentissage.

Volume IV : La culture financière des élèves (en anglais), mai 2017. Ce volume analyse les connaissances et l'expérience des élèves dans les matières financières.

Volume V : La résolution collaborative de problèmes (en anglais), novembre 2017. Ce volume analyse la capacité des élèves à travailler en binôme ou en groupe pour tenter de résoudre un problème. Voir notre présentation.

[1] Lors de l'enquête PISA 2015, il a été demandé aux élèves d'indiquer sur une échelle de 0 à 10 s'ils étaient satisfaits de leur vie, la moyenne est de 7,3 pour les pays de l'OCDE. La «satisfaction à l'égard de la vie» est une mesure subjective du bien-être, qui doit être interprétée avec prudence, comme le rappelle le rapport. Outre les biais potentiels associés aux données déclaratives, la perception du bien-être ou du bonheur peut être influencée par les normes culturelles, ce qui rend difficile la comparaison internationale des niveaux moyens de bien-être subjectif.