Un bilan des Quantitative Easing. Natixis. Janvier 2023.
Flash Economie n° 18, 9 janvier 2023.
par Patrick Artus.
Résumé
Les États-Unis pratiquent le Quantitative Easing depuis fin 2008, avec des interruptions de la mi-2011 à la fin de 2012 et de 2014 à la fin de 2019. La BCE pratique le Quantitative Easing depuis le début de 2015 ;elle l'a interrompu du début de 2018 au début de 2020. Quel bilan peut-on dresser de ces expériences ?
D'une part, on peut se demander si le QE, dans un contexte de taux d'intérêt très bas, a contribué à la baisse des taux de long terme. D'autre part, on peut se demander si le QE a fait monter le prix de certains actifs au-delà de ce qu'impliquent les faibles taux d'intérêt à court terme.
L'analyse économétrique montre que l'accroissement de la base monétaire a un effet très significatif et négatif sur les taux d'intérêt à long terme et un fort effet positif sur les prix de l'immobilier résidentiel. En revanche, une fois pris en compte les effets des taux d'intérêt à long terme, de la croissance anticipée et de la perception du risque, on ne voit aucun effet de la base monétaire sur les cours boursiers.
Sommaire
- Les expériences de Quantitative Easing aux États-Unis et dans la zone euro
- En quoi consiste le Quantitative Easing ?
- Pourquoi le Quantitative Easing risque d'être inefficace
- Observe-t-on des effets du Quantitative Easing ?
- Le Quantitative Easing a-t-il été efficace ?
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Source : Flash Economie n° 18, janvier 2023.
Pour aller plus loin
Allegret J-P. (2017), « Le renouvellement de la politique monétaire (I) : quelle place pour la politique monétaire non conventionnelle dans le futur ? », SES-ENS, avril.
Couppey-Soubeyran J. Tripier F. (2019), « Après une décennie de mesures non conventionnelles, quel bilan et quelles perspectives pour la politique monétaire ? », SES-ENS, novembre.