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La croissance : théories et régularités empiriques

Publié le 27/07/2007
Auteur(s) - Autrice(s) : Hairault, Jean-Olivier
Economica
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Commentaires éditeur :
Cet ouvrage sur les théories et les régularités empiriques de la croissance s'adresse aux étudiants des 1er et 2e cycles universitaires en sciences économiques et aux élèves des Grandes Écoles. Loin d'être un catalogue complet des différentes théories de la croissance ou une reformulation originale des modèles fondamentaux, il s'efforce de les hiérarchiser en fonction de leur capacité à expliquer de façon pertinente les différences de revenus entre pays. Il propose également une présentation argumentée de leurs implications en termes de bien-être et des politiques économiques susceptibles de placer les économies sur le sentier de croissance optimale. D'un point de vue pédagogique, cet ouvrage cherche à mettre les modèles théoriques au service d'une certaine vision de la croissance sans renoncer à une présentation détaillée et analytique de leurs mécanismes. Le traitement en temps discret de tous les modèles présentés offre un cadre d'analyse simple et unifié.


Nos commentaires :
En introduction Jean-Olivier Hairault soulève les principales questions abordées quand on traite de la croissance et précise : " Cet ouvrage a pour objectif de hiérarchiser les théories de la croissance en fonction de leur pertinence, soit explicative, soit normative, et non d'en faire un catalogue exhaustif ".

Le premier chapitre est consacré aux " régularités empiriques de la croissance " : la croissance du revenu par tête depuis le XIXème siècle avec des disparités temporelles, spatiales et entre individus. Ensuite est abordé le problème de la mesure des facteurs de la croissance : le capital, le travail, le progrès technique avec une très utile analyse de la prise en compte du capital humain. Le chapitre se termine sur l'étude des régularités empiriques avec les faits stylisés de Kaldor.

Le chapitre deux étudie le modèle de Solow avec le rôle de l'accumulation du capital physique et humain dans la croissance et l'introduction d'un progrès technique exogène. Après avoir présenté les hypothèses et les propriétés du modèle, Jean-Olivier Hairault analyse l'épuisement de la composante endogène de la croissance : l'accumulation du capital et ensuite confronte le modèle aux observations : les différences de croissance entre pays avec le problème de la convergence conditionnelle et l'amélioration du pourvoir explicatif du modèle lorsque l'on introduit les disparités dans les niveaux de formation des travailleurs.

Le chapitre trois montre comment on a endogénéisé le progrès technique avec la modélidation de l'accumulation des connaissances (travaux de Romer, Grossman, Helpman, Howitt, Aghion, Jones;) et du rythme de diffusion des innovations. Le chapitre se termine sur une analyse de la croissance américaine des années 1990 qui montre le rôle des innovations majeures.

Le chapitre quatre aborde la question de la croissance optimale en introduisant les choix intertemporels de consommation (extension du modèle de Solow à partir de Cass [1965]) ce qui permet de prendre en compte la décentralisation des choix dans un système de marchés concurrentiels.

Le chapitre cinq montre comment on peut modéliser le rôle de l'Etat quand on renonce aux hypothèses de concurrence parfaite et d'horizon de vie infini des agents : introduction des externalités, des biens collectifs et des situations d'inefficience dynamique. Toutefois, si la contribution de l'Etat peut apparaître essentielle pour assurer l'accumulation optimale, elle peut aussi se heurter à un conflit d'objectifs. Jean-Olivier Hairault pose ce problème lorsque l'Etat veut réduire les inégalités en montrant que les travaux récents nuancent l'idée que la redistribution freinerait la croissance.


A noter :
  • Une bibliographie sommaire à la fin de l'ouvrage.
  • Une annexe à la fin du premier chapitre sur les fonctions de production.
  • Les outils mathématiques mobilisés sont du niveau premier cycle de sciences économiques

Jean-Olivier Hairault : Professeur de Sciences économiques à l'Université Paris 1, Professeur chargé de cours à l'École Polytechnique. Chercheur à EUREQUA