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Le Royaume-Uni quitte officiellement l'Union européenne le 31 janvier 2020 : ouverture d'une nouvelle phase de négociation post-Brexit.

Publié le 31/01/2020

Le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni quitte officiellement l'Union européenne, trois ans et demi après le vote britannique pour le Brexit. L'UE à 27 et le Royaume-Uni disposent d'une période de transition 11 mois seulement pour négocier un accord fixant leurs « relations futures », en particulier au niveau commercial. Jusqu'au 31 décembre, et au-delà si la négociation est prolongée (mais le premier ministre britannique Boris Johnson l'a exclu), le Royaume-Uni restera dans le marché unique et l'union douanière. La transition sera donc progressive, mais les délais très courts pour une négociation complexe et sans précédent, puisqu'il s'agit de la première expérience de séparation au sein l'Union européenne, qui perd l'un de ses plus grands pays.

Pour vous aider à comprendre cette nouvelle phase du processus du Brexit, les enjeux des négociations et les implications du Brexit, nous avons recensé un ensemble de ressources et d'analyses de chercheur·e·s. sur ce sujet.

Les effets immédiats du retrait du Royaume-Uni, les étapes et les enjeux de la phase de négociation qui s'ouvre

• Le Monde publie un décryptage et propose une sélection d'articles pour comprendre le Brexit : Ce qui va vraiment changer dans l'ère post-Brexit, qui commence ce soir à minuit, « Dans les faits, cette rupture géopolitique majeure n'aura aucune conséquence dans les mois à venir, ou presque », 31 janvier 2020. 

• Le dossier spécial de Toute l'Europe : Brexit : et maintenant ?, 30 janvier 2020. Au sommaire : Quelles conséquences pour les Européens ?, Les enjeux de la période de transition, 2016 - 2019 : retour sur 3 ans de négociations.

• Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak, Brexit : les négociations (re)commencent, Blog de l'OFCE, 28 janvier 2020.

Résumé : Ce billet expose les dispositions prévues par l'accord signé en octobre 2019 par l'UE à 27 et le Royaume-Uni, les options possibles pour le Royaume-Uni (soft Brexit, hard Brexit, scenario intermédiaire) et les priorités des deux parties. Il fait également un point sur la situation économique du Royaume-Uni.

Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak ont également rédigé le chapitre "Brexit : une sortie impossible ?" dans L'économie européenne 2019, La Découverte, Repères, 2019.

• Ramona Bloj et Eric Maurice, Accomplir le Brexit, un processus continu, Fondation Robert Schuman, Question d'Europe n°544, 27 janvier 2020.

Résumé : Le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne, le 31 janvier, est un événement avant tout symbolique. Pendant la période de transition prévue jusqu'au 31 décembre, l'Union traitera le Royaume-Uni comme un État membre, mais celui-ci ne sera plus représenté. La transition va servir à négocier un accord dont l'objectif sera de maintenir des liens les plus étroits possibles. L'Union européenne, qui garde la même méthode de négociation que pour le retrait, va devoir établir des priorités dans des discussions aux délais très courts.

• Sébastien Jean, Brexit : le défi de la négociation commerciale avec l'Union européenne, Blog du CEPII, 2 janvier 2020 (interview parue également dans l'Opinion.fr le 15 décembre 2019).

Résumé : Boris Johnson a assuré que Londres entendait boucler les négociations sur les futures relations commerciales entre le Royaume-Uni et l'UE d'ici fin 2020. Or, il n'existe aucun précédent de divorce commercial de cette ampleur, et boucler une négociation aussi complexe en onze mois constitue un véritable défi, qui nécessitera de bien choisir ses priorités.

Les sites experts La Clé des langues Anglais et Géconfluences consacrent également une veille sur le Brexit le 31 janvier 2020 : Brexit Day31 janvier 2020, le Brexit consommé.

L'impact économique du Brexit

• Vincent Vicard, Royaume-Uni : « Il y aura un impact du Brexit sur l'économie britannique », Blog du CEPII, 20 décembre 2019.

Résumé : La victoire de Boris Johnson donne une large majorité aux conservateurs pour réaliser le Brexit d'ici fin janvier. Portée par le résultat du vote, la livre sterling s'est envolée face au dollar et à l'euro. Les investisseurs sont ravis, mais le temps des incertitudes n'est pas pour autant fini. Interview à RFI le 13 décembre 2019.

Voir également V. Vicard, "Brexit : quel coût pour le Royaume-Uni ? Quel coût pour l'Europe ?", L'économie mondiale 2018, La Découverte, Repères 2017.

• L'article de Catherine Mathieu, "Brexit: What economic impacts does the literature anticipate ?" (Revue de l'OFCE, n°167, 2020/3), présente une revue de littérature des évaluations des impacts du Brexit.

• Marc Deschamps et Mostapha Diss, Brexit et agences européennes : pourquoi l'EMA va à Amsterdam et l'EBE à Paris, The Conversation, 5 décembre 2019.

Résumé : Décryptage de la méthode qui a conduit à la relocalisation de ces deux agences européennes sises jusqu'à présent au Royaume-Uni.

• Fabien Tripier, Combien l'incertitude créée par le Brexit a coûté à l'économie britannique ?, Blog du CEPII, 1er juillet 2019.

Résumé : En utilisant une méthode qui mesure le niveau d'incertitude politique, l'économiste Fabien Tripier, estime dans une tribune au Monde que le coût économique du Brexit s'élève depuis 2016 à 16 milliards de livres sterling par an pour l'économie britannique, ce qui n'a rien d'une catastrophe.

• Deniz Ünal, L'onde de choc du Brexit sur la maison Europe et la France, Blog du CEPII, 20 mars 2019.

Résumé : Dans le contexte de guerre commerciale planétaire dont les États-Unis et la Chine sont les principaux protagonistes, le Brexit entame la capacité de réaction de l'UE, dont la patiente construction lui avait permis de faire jeu égal avec le grand concurrent transatlantique. La voici aujourd'hui menacée au cœur même de ses chaînes de valeur. L'économie française pourrait en être particulièrement affectée.

• Magali Dauvin, L'investissement des entreprises pénalisé par le Brexit, Blog de l'OFCE, 13 mars 2019.

• Anne-Laure Delatte et Farid Toubal, Brexit : saisir les opportunités et limiter les risques dans la finance, Note du CAE, n°45, décembre 2017.

Résumé : La grande place financière de la zone euro est aujourd'hui sans conteste la City de Londres. Le Brexit soulève ainsi des questions spécifiques pour la finance. Selon l'accord de sortie qui sera conclu, Londres pourrait perdre son « passeport financier », c'est-à-dire la possibilité, pour ses entreprises du secteur financier et des assurances, d'offrir leurs services dans tous les pays de l'Union sans y être dûment implantées, régulées et contrôlées. Ce passeport bénéficie aujourd'hui non seulement aux banques britanniques, mais surtout aux sociétés de pays tiers qui utilisent la capitale britannique comme tête de pont en Europe. La note aborde d'une part, les conséquences du Brexit sur la stabilité et la fragmentation financière en zone euro et, d'autre part, la concurrence entre places financières continentales pour attirer des entreprises du secteur.

Sur SES-ENS : Jérôme Creel, Le Brexit, quelle(s) voie(s) de sortie pour l'Union européenne ?, 2 février 2017. Dans notre Grand Dossier sur l'Union européenne.

Les enjeux politiques et géopolitiques du Brexit

• Christian Lequesne et Thierry Chopin, L'Europe des 27 ne veut surtout pas imiter le Brexit, The Conversation, 29 janvier 2020.

Résumé : Contrairement à ce qui avait parfois été annoncé, le Brexit n'a pas incité les opinions publiques des 27 États membres de l'UE à réclamer un « Exit » de leur propre pays. Au contraire, même.

• Matthew Flinders, Populisme à la britannique, The Conversation, 14 novembre 2019.

Résumé : Dans l'actuelle campagne législative, les deux principaux partis britanniques se focalisent sur la dénonciation de leurs ennemis bien plus que sur la promotion de leurs propres programmes respectifs.

• Pauline Schnapper, "Le Brexit. Chaos politique au Royaume-Uni", Commentaire, n°166 2019/2, été 2019.

Résumé : Le référendum britannique du 23 juin 2016, qui a abouti à la décision de quitter l'Union européenne, a creusé les divisions au sein de la société britannique et provoqué une succession de crises politiques qui ont atteint une dimension constitutionnelle dont l'apprenti sorcier David Cameron était loin de prendre la mesure en organisant ce scrutin. Le Parti conservateur et le Parti travailliste, divisés comme jamais sur la question du Brexit, sont aujourd'hui dans une position de faiblesse sans précédent. Plus généralement, c'est tout le système politique national, fondé sur le principe de la démocratie représentative et de l'alternance au pouvoir des deux principaux partis, qui a été affaibli par le recours à la démocratie directe et se trouve aujourd'hui dans un état de paralysie et de déliquescence illustré entre autres par l'effondrement de la discipline des partis et du principe de responsabilité collective du gouvernement. Les conséquences délétères de ce référendum conduisent à s'interroger non seulement sur la sagesse d'y recourir pour traiter de questions constitutionnelles aussi complexes mais aussi plus généralement sur la capacité de la Constitution britannique non écrite à faire face à une crise d'une telle ampleur.

• Jacques Freyssinet, "Les syndicats et le Brexit", Chronique Internationale de l'IRES, n°158, 2017/2.

Résumé : Lors du référendum, les syndicats britanniques se sont majoritairement prononcés contre le Brexit alors qu'une majorité des travailleurs a voté pour. Ce paradoxe ne peut être compris qu'à la lumière de l'histoire des rapports complexes que le mouvement ouvrier britannique a entretenu avec la construction européenne. Il crée aujourd'hui une situation d'incertitude sur la stratégie syndicale face aux conséquences de la sortie du Royaume-Uni soit dans l'immédiat, pendant la négociation du Brexit, soit à plus long terme en fonction du contenu d'un éventuel accord de sortie avec l'Union européenne. Nous examinerons successivement ces quatre questions.

• Pauline Schnapper, "Le Brexit et l'avenir de la politique étrangère britannique", Regards croisés sur l'économie, n° 20, 2017/1.

Résumé : Le référendum britannique du 23 juin 2016 ouvre une période de grande incertitude sur l'avenir de la politique étrangère britannique, qui porte autant sur ses relations futures avec le reste de l'Union européenne que sur sa position sur la scène internationale. Le souhait du gouvernement May d'avoir une orientation « globale » pourrait se heurter à une certaine indifférence des grandes puissances vis-à-vis d'un pays maintenant isolé.

 

Voir notre précédente brève sur le Brexit : Comprendre le Brexit, après le référendum britannique du 23 juin, SES-ENS, Brève du 27 juin 2016.