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La concurrence dans le marché français des communications électroniques. DG du Trésor. Janvier 2023.

Publié le 25/01/2023

Trésor-éco n° 321, 17 janvier 2023.

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par Arthur Dozias.

Résumé

Les réseaux télécoms ont été progressivement ouverts à la concurrence avec succès à partir des années 1990. Les télécommunications fixes (téléphonie et accès à Internet), qui présentent les caractéristiques de monopoles naturels, ont fait l'objet d'une mise en concurrence de l'opérateur historique (France Telecom, devenu Orange). Cette ouverture a d'abord pris la forme d'une concurrence par les services puis aussi, progressivement, par les infrastructures.

Sur le marché des télécommunications mobiles, les licences d'exploitation permettant d'obtenir des bandes de fréquence ont initialement été partagées entre trois opérateurs (Orange, SFR et Bouygues), jusqu'à l'attribution d'une quatrième licence à Free en 2012, suite au constat d'une concurrence par les infrastructures insuffisante. Cette entrée a bouleversé la structure du marché, générant une diversification de l'offre et des baisses de prix favorables aux consommateurs.

En 2022, quatre grands opérateurs fixe et mobile sont donc en forte concurrence en France sur le marché grand public. Le niveau de concurrence y apparaît globalement satisfaisant, avec des parts de marchés équilibrées sur le fixe et le mobile, que l'arrivée de la fibre n'a pas remises en cause. Cette situation se traduit par des prix parmi les plus bas d'Europe et des investissements conséquents.

Sur le marché des entreprises, la concurrence n'est pas aussi forte. Orange y détient une grande majorité des parts de marché. Une des priorités actuelles du régulateur est de rendre plus concurrentiel ce marché essentiel à la numérisation et la compétitivité des entreprises françaises. Après avoir sanctionné les pratiques anticoncurrentielles d'Orange, l'Arcep a ainsi entrepris d'avancer sur la portabilité des numéros téléphoniques (fixes et mobiles) des entreprises. La situation concurrentielle semble donc en train d'évoluer.

Sommaire

  • L'évolution du marché français des communications électroniques 1 vers plus de concurrence
    • Une régulation asymétrique des réseaux fixes permettant l'arrivée de nouveaux entrants
    • L'entrée de Free en 2012 et la transformation du marché mobile
  • Une concurrence plus forte pour le grand public que pour les entreprises
    • Un marché grand public dominé par quatre opérateurs en forte concurrence
    • Des prix particulièrement bas pour les consommateurs
    • Des investissements élevés
    • Une concurrence moins marquée au sein du marché des entreprises

Cliquez sur les figures pour agrandir les images.

Graphique : évolution des prix des services mobiles en France (base 100 en janvier 2010)

Tableau : Principaux indicateurs des 4 plus grands opérateurs télécoms en France

Graphique : Prix d'offres de très haut débit fixe (1 Gbit/s), 2019

Source : Trésor-éco n° 321, janvier 2023.

Pour aller plus loin :

Lévêque F. (2019), « Le monopole et le pouvoir de monopole », SES-ENS, octobre.

Lévêque F. (2016), « Les rouages de la concurrence », SES-ENS, décembre.

Coste D., Sadourny M., Péron M. (2019) « La fabrique de la concurrence », Regards croisés sur l'économie 2019/2 (n° 25).

De Rocquigny T. (2019), « Épisode 4/4 : La lutte contre les cartels », un podcast de Radio France dans la série Entendez-vous l'éco, 58min, 9 mai.

Bacache-Beauvallet M., Perrot A. (2017), « Régulation économique : quels secteurs réguler et comment ? », Conseil d'Analyse Économique, note n° 44, novembre.