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A) Une amélioration générale du niveau d'éducation de la population dans les pays de l'OCDE.

Publié le 27/04/2009
En moyenne, dans les pays de l'OCDE, moins d'un tiers des adultes (31 %) ne sont pas allés au-delà de leurs études primaires ou du premier cycle de l'enseignement secondaire, 42 % d'entre eux ont terminé leurs études secondaires et un quart d'entre eux (27 %), leurs études supérieures.
La proportion d'individus titulaires d'un diplôme de fin d'études secondaires a augmenté dans la quasi-totalité des pays de l'OCDE (graphique 1) et l'obtention d'un diplôme de ce niveau devient la norme chez les jeunes puisqu'en 2006 entre 80 et 97 % des adultes âgés de 25 à 34 ans ont un diplôme de fin d'études secondaire dans 18 pays de l'OCDE. L'écart de niveau de diplôme est par ailleurs d'autant plus visible que les actifs les plus âgés sont peu qualifiés. Par exemple, en Corée, en 2006, 37,7% de la population âgée de 55 à 64 ans a atteint au moins un niveau de diplôme de fin d'études secondaires contre près de 97% de la population des 25 à 34 ans.

Graphique 1. Proportion de titulaires d'un diplôme égal ou supérieur au deuxième cycle du secondaire dans la population (2006).


Regards sur l'éducation. OCDE. 2008.p.41

L'évolution la plus notable concerne l'accès à des diplômes de l'enseignement supérieur (tertiaire). Ainsi en 1995, 37 % d'une cohorte d'âge intégrait des programmes de niveau universitaire, mais cette proportion atteint désormais 57 % en moyenne dans les pays de l'OCDE (graphique 2). Le développement de l'enseignement supérieur à un rythme aussi soutenu atteste des besoins croissants en individus hautement qualifiés.


Graphique 2. Proportion de titulaires d'un diplôme de niveau tertiaire dans la population (2006).


Regards sur l'éducation. OCDE, 2008.p.32.


Si le niveau de diplôme des jeunes augmente, cette progression n'est pas uniforme dans tous les domaines d'études. Ainsi, on observe qu'une proportion croissante de diplômés ont suivi des études en sciences sociales, en commerce ou droit. Les 25-34 ans sont ainsi trois fois et demie plus nombreux que les 55-64 ans à avoir suivi ce type d'études dans les pays de l'OCDE.
Par rapport à leurs aînés, la propension des plus jeunes à choisir des études en sciences ou en ingénierie varie sensiblement selon les pays. Ces deux domaines d'études ne suscitent pas le même engouement dans tous les pays : le taux de production de compétences a progressé davantage en sciences qu'en ingénierie dans tous les pays de l'OCDE, si ce n'est en Finlande, en Italie et en Suède. Au Danemark, en Hongrie et en Norvège, l'accroissement relatif constaté en sciences par rapport à l'ingénierie s'explique en partie par le fait que les sciences y sont un domaine mineur.

Les femmes représentent en moyenne dans les pays de l'OCDE, 54 % des nouveaux inscrits dans l'enseignement supérieur. Ce pourcentage varie toutefois fortement selon le domaine d'études.
Les femmes sont ainsi largement représentées dans deux domaines d'études, d'une part, la santé et le secteur social (75 %) et, d'autre part, les lettres, les sciences humaines, l'éducation et les arts (68 %). La proportion de femmes qui optent pour des études en sciences (soit les sciences de la vie, les sciences physiques, les mathématiques, l'informatique, l'ingénierie, la production et la construction et, enfin, l'agronomie) est inférieur 25 % en Espagne, au Japon, aux Pays-Bas et en Suisse mais dépasse 35 % au Danemark, en Islande, en Italie et en Nouvelle-Zélande.

Les efforts entrepris par les gouvernements pour favoriser l'expansion de l'enseignement supérieur sont justifiés par la conviction que l'économie (du savoir) nécessite une main d'œuvre plus qualifiée, c'est-à-dire ayant atteint un niveau de formation supérieur au deuxième cycle du secondaire. Il semble en effet que le marché du travail absorbe dans la plupart des pays le flux de diplômés de l'enseignement supérieur.

Dans Regards sur l'éducation, l'OCDE précise même que c'est « entre les catégories de professions hautement et moyennement qualifiées que s'observe le plus grand renversement de tendance : la proportion de la population active a progressé de près de 4 points de pourcentage dans la catégorie des professions hautement qualifiées et a régressé d'autant dans celle des professions moyennement qualifiées. En moyenne, 0.5 % des actifs sont passés dans la catégorie des professions hautement qualifiées chaque année durant la période de référence. Le recul a essentiellement frappé la catégorie des professions moyennement qualifiées, et non celle des professions peu qualifiées. Dans les pays dont les chiffres de 1998 et de 2006 sont disponibles, cela a donné lieu à la création d'environ 24 millions d'emplois hautement qualifiés. » [1]

Le degré d'adéquation entre l'offre de diplômés de l'enseignement supérieur et l'offre d'emplois hautement qualifiés est variable selon les pays. Ainsi, plus les diplômés de l'enseignement supérieur sont nombreux par rapport au nombre d'emplois hautement qualifiés, plus ils peinent à trouver un emploi à la hauteur de leurs qualifications. Pour autant, l'efficacité des systèmes d'éducation et donc sa capacité à exploiter le capital humain disponible, peut se mesurer par d'autres indicateurs permettant de mettre en évidence les avantages de la poursuite d'étude tant sur le plan salarial que pour l'insertion sur le marché du travail.


L'INVESTISSEMENT DANS LE CAPITAL HUMAIN A TRAVERS LE SYSTEME EDUCATIF
A) Une amélioration générale du niveau d'éducation de la population dans les pays de l'OCDE.

Une amélioration générale du niveau d'éducation de la population dans les pays de l'OCDE.

B) Les avantages économiques de l'accroissement du niveau d'éducation .
1) Le taux d'emploi augmente avec le niveau d'étude.
2) Le taux de chômage baisse avec l'élévation du niveau de formation.
3) Les revenus du travail augmentent avec l'élévation du niveau de formation.
4) L'investissement dans l'éducation accroit les taux de rendement public et privé de l'éducation.
5) Elévation du niveau de formation et recherche universitaire.


C) L'efficacité des investissements dans le système éducatif en question.
1) Dépenses d'éducation et efficacité des systèmes éducatifs.
2) L'aide financière à la poursuite d'étude et sa pertinence.
3) Performance des élèves et dépenses unitaires.



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Note :

[1] OCDE. Regards sur l'éducation. OCDE. 2008. p.35