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La concrétisation des politiques climatiques

Publié le 22/10/2004
Protocole de Kyoto oblige, évoquons la conception d'une coopération internationale efficace. C'est au sens large un problème de "mechanism design", c'est à dire d'élaboration de mécanismes, qui se déclinent dans des institutions, et qui opèrent, compte tenu de l'ensemble des contraintes, qui ont comme dans la théorie pure une forte composante informationnelle, un compromis politique et économique convenable. Théorie pure, économie politique, théorie des jeux sont convoquées mais le problème reste largement ouvert et les progrès de la recherche bienvenus.

Commençons, protocole de Kyoto oblige, par évoquer la conception d'une coopération internationale efficace. C'est au sens large un problème de "mechanism design", c'est à dire d'élaboration de mécanismes, qui se déclinent dans des institutions, et qui opèrent, compte tenu de l'ensemble des contraintes, qui ont comme dans la théorie pure une forte composante informationnelle, un compromis politique et économique convenable. Théorie pure, économie politique, théorie des jeux sont convoquées mais le problème reste largement ouvert et les progrès de la recherche bienvenus.

L'économie de l'environnement est bien entendu partie prenante et les discussions traditionnelles sur le panier souhaitable d'interventions, la part de réglementations et la part d'actions sur les prix, et entre ces dernières, le choix entre taxation, subvention et marché de permis, prennent une coloration et une dimension particulière qui devrait conduire à replacer tout le sujet dans une perspective améliorée. En l'occurrence, l'avatar du débat traditionnel "prix contre quantités" (Kyoto ayant fixé des objectifs quantitatifs) est ici particulièrement intéressant et aigu. C'est donc toute l'économie publique qui est interrogée dans un contexte qui la conduit à repenser ses outils et ses limites. (Rapport du CAE N°39 Kyoto et l'économie de l'effet de serre complément E : "Prix versus quantités: plafonner les coûts pour aller plus loin" par Cédric Philibert (AIE))

L'économie de l'effet de serre, c'est bien entendu aussi de l'économie de l'énergie : comment et à quels coûts substituer des énergies sans carbone aux énergies fossiles ? La question renvoie à l'économie de l'innovation, puisque la stabilisation des concentrations des gaz à effet de serre, qui passe par une réduction des émissions actuelles de gaz carbonique à 50 pour cent de leur niveau actuel est inconcevable, sauf changement radical de nos modes de production et de nos modes de vie, sans innovation technique majeure. (Voir le site "Resources for the Future")

Et si la microéconomie est souvent en première ligne, la macroéconomie ne doit pas être oubliée : les effets des politiques climatiques sur le rythme d'un progrès technique qu'elles peuvent tout aussi bien contribuer à freiner qu'à accélérer constituent un déterminant essentiel du coût de long terme des politiques climatiques, quand leurs coûts de court terme peuvent être éclairés par les raisonnements et les modélisations macroéconomiques traditionnelles. La démonstration pourrait être poursuivie, par exemple pour évoquer la co-existence des règles de commerce mises en place à l'OMC (Rapport du CAE N°39 Kyoto et l'économie de l'effet de serre p63-65) et les exigences d'une politique climatique efficace avec un espace limité de la tarification carbone, et conduirait à souligner que, pour parodier l'image précédente, l'effet de serre est un fait économique total !

En complément :

Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) (document extrait du Rapport du CAE n°39 Kyoto et l'économie de l'effet de serre p.56)

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