Muriel Darmon et le concept de socialisation
Stéphanie Fraisse-D'Olimpio
Muriel Darmon est chercheuse au CNRS dans le Groupe de Recherche sur la Socialisation (GRS) dirigé par Bernard Lahire (CNRS, Université de Lyon, ENS-LSH). Son travail porte largement sur la socialisation au sein de la famille [1], la socialisation et le rapport au corps[2] ou encore sur des questions de méthodologie de l'enquête de terrain[3]. Sa thèse sur l'anorexie des jeunes filles à été publiée en 2003 aux Editions de la Découverte[4]. Elle porte sur les processus par lesquels les jeunes filles deviennent anorexiques et mettent en œuvre un véritable « travail de soi », travail de transformation qui s'exerce sur leur apparence corporelle, par le régime, le sport, les vêtements mais aussi sur leurs sensations somatiques.
Son livre sur la socialisation qui vient d'être réédité aux Editions Armand Colin[5], présente une analyse originale de la socialisation largement tournée vers les apports des études empiriques centrées sur le processus de socialisation plus que sur les fonctions de la socialisation (reproduction sociale, création de lien social...). Elle met l'accent à la fois sur le caractère « déterminant » de la socialisation, dont l'influence peut résister au temps, mais aussi sur l'action continue au cours du temps des processus de socialisation. Son analyse va donc se concentrer sur l'articulation des résultats (produits) des différents processus de socialisation dans une logique à la fois synchronique qui mesure l'influence d'une pluralité d'instances de socialisation à un moment donné (petite enfance par exemple) et dans une logique diachronique qui s'efforce de comprendre la logique temporelle de socialisations diverses et successives. L'auteure insiste donc sur la dialectique de la formation et transformation de l'individu dans une perspective de « socialisation continue » qui structure le plan du livre.
Muriel Darmon travaille désormais sur deux projets importants : l'analyse de la portée sociologique des programmes de « Weight Watcher » et la socialisation des élèves de classe préparatoire. Ces choix d'étude confirment son intérêt pour les processus de socialisation : un travail de construction de soi qui peut être à la fois opéré par diverses institutions dont il peut être intéressant de comprendre les influences respectives (successives et/ou concomitantes), mais aussi par un travail des individus sur eux-mêmes.
L'entretien audio avec Muriel Darmon
Nous avons eu le plaisir d'interroger Muriel Darmon pour SES-ENS sur son approche de la socialisation et sur sa grille d'analyse sociologique. Elle a nous a par ailleurs soumis le texte d'une conférence qui vient compléter le contenu de l'entretien.
L'entretien audio avec Muriel Darmon :
ens-real.ens-ish.fr/SES/rmtomp4/m4a/darmon/darmon.m4a
La grille d'entretien
1 - Vous abordez dans votre ouvrage le concept de « socialisation primaire plurielle » ; nuancez-vous le rôle primordial que joue aujourd'hui la famille dans la socialisation primaire des individus ? Quelles évolutions percevez-vous dans la force relative des différentes instances de socialisation primaire ?
2 - P. Berger et T. Luckmann soulignent que les effets de la socialisation primaire seraient plus prégnants et s'inscriraient dans un contexte affectif (relation de l'enfant à ses « autrui significatifs »). Est-ce dire que les produits de la socialisation secondaire s'enracinent moins dans l'individu ?
3 - Vous revenez à plusieurs reprises sur l'objet social qu'est le jouet. En quoi porte-t-il la marque d'une position de classe et d'une identité sexuelle ?
4 - Vous précisez que certains domaines d'études comme celui de l'impact du mode de garde sur la socialisation des enfants en fonction de leur origine sociale sont encore en friche. Pourriez-vous développer cet exemple et aborder d'autres domaines peu explorés par la recherche ?
5 - Pour présenter la socialisation professionnelle vous prenez l'exemple de l'étude de Robert Merton sur « The student physician » et de «Boys in white » sous la direction d'Everett Hughes. Pourquoi ce choix de confronter longuement ces études ?
6 - Vous évoquez le processus de « socialisation conjugale ». Dans quelle mesure la vie commune vient-elle contrecarrer les effets des socialisations antérieures ?
7 - Quels sont les apports de l'analyse microsociologique et des enquêtes de terrain pour identifier l'effet des structures sociales sur la pratique des individus ? Remettent-elles en cause l'approche globale de l'habitus ?
8 - Quels sont les principes et les mécanismes d'une socialisation continue, concept central de votre analyse ?
9 - Dans l'optique d'une socialisation continue, vous distinguez la socialisation de renforcement, la socialisation de transformation et la socialisation de conversion. Pouvez-vous revenir sur ces axes d'analyse ?
10 - Nuancez-vous en définitive la distinction entre « socialisation primaire » et « socialisation secondaire » ?
11 - Vous développez la question de l'inconscient dans la socialisation. Durkheim nuance lui-même le caractère mécanique de la socialisation du fait des actions non-intentionnelles dans le processus éducatif. La prise de conscience du contenu de sa socialisation permet-elle d'en contrecarrer les effets ?
12 - Quels aspects de la socialisation n'avez-vous pas pu aborder du fait des exigences de format réduit de la collection 128 ?
13 - Quels sont vos sujets actuels de recherche ?
L'intervention de Muriel Darmon relative à la sortie de son livre sur la socialisation dans le cadre du séminaire du Groupe de Recherche sur la Socialisation (CNRS, Université de Lyon, ENS-LSH).
Ouvrage de Muriel Darmon : La socialisation
Pour ceux qui n'auraient pas (encore) lu le travail de Muriel Darmon, nous vous proposons plusieurs coups de projecteurs sur des passages de son ouvrage de synthèse que nous avons jugés particulièrement intéressants :
- Socialisation primaire et hétérogénéité intra familiale
- Apprentissage de la retenue et inculcation de l'habitus agonistique
- Jeux de classe et force des conditionnements de genre sur l'usage du jouet
- L'anorexie
Socialisation primaire et hétérogénéité intra-familiale
L'action socialisatrice de la famille n'agit pas comme un tout car la famille ne se réduit pas au couple parental. La fratrie ou le reste de la parenté peuvent à cet égard être considérées comme des instances de socialisation. En outre le couple parental n'est pas nécessairement un tout unifié ; les parents peuvent provenir de milieux différents et ne pas transmettre les mêmes normes et dispositions.
Dans Tableaux de familles, Bernard Lahire examine les « configurations familiales » dans lesquelles sont élevés les élèves scolarisés en CE2. Il cherche à saisir les différences « secondaires » entre des familles populaires dont le niveau de revenus et les niveaux scolaires sont relativement faibles et assez proches, en particulier celles qui vont affecter la réussite ou l'échec scolaire. Les résultats de l'enquête mettent en évidence des différences de socialisation internes aux milieux populaires qui rendraient compte d'écart parfois considérables dans la réussite scolaire des enfants. L'analyse microsociologique permet de rendre visible les relations effectives ayant des effets socialisateurs sur l'enfant comme par exemple la présence d'un aîné étudiant qui encadre le travail personnel d'un cadet ou la présence d'un grand-parent détenant un capital scolaire. Ces interactions peuvent affecter le rapport à l'école et à la culture et en cela les résultats scolaires.
En définitive, l'enfant est entouré de personnes qui représentent des principes de socialisation divers voire opposés mais les situations familiales où se déploient des principes de socialisations divergents paraissent pour l'auteur plus probable que des configurations homogènes productrices d'habitus familiaux cohérents.
Apprentissage de la retenue et inculcation de l'habitus agonistique
Dans son étude sur la haute bourgeoisie parisienne, intitulée Ni vue ni connue. Approche ethnographique de la culture bourgeoise, Paris, Ed. de la MSH, 1988, Beatrix Le Wita présente trois fondements de la culture bourgeoise : l'art du détail, le contrôle de soi et la ritualisation du quotidien. Le contrôle de soi est intériorisé par de multiples canaux au cours du processus de socialisation. L'auteure souligne par exemple l'importance de l'espace comme structure socialisatrice et notamment du salon bourgeois dans lequel l'enfant doit évoluer en respectant de multiples règles que lui rappellent avec douceur mais fermeté les adultes (ne pas déranger, passer de l'agitation au calme en arrivant à l'intérieur, contrôler sa parole...).
A cette intériorisation de la retenue, on peut, un peu caricaturalement, opposer ce que David Lepoutre nomme « l'inculcation de l'habitus agonistique » dans Cœur de banlieue. Codes, rites et langages, Paris, Odile Jacob, 1997. L'auteur insiste en effet à travers ce concept sur l'apprentissage de la propension à l'affrontement physique dès la petite enfance notamment par le châtiment corporel fréquent dans le mode d'éducation populaire dont sont d'ailleurs souvent témoins les proviseurs dans les établissements scolaires lors de convocations de parents. D.Lepoutre souligne l'importance du comportement des pères dans cette inculcation de l'ethos de la violence physique. « En accord avec l'idéal populaire de la virilité fondé sur la force physique et une conception des rapports sociaux dans laquelle l'honneur tient une place importante », les pères sont portés à faire usage de la violence physique pour répondre à des situations déstabilisantes.
Jeux de classe et force des conditionnements de genre sur l'usage du jouet
Les jeux et les jouets, dans leur nature comme dans leur usage portent profondément la marque de la position de classe de la famille et ont donc très tôt un effet socialisateur très différent.
Jean-Claude Chamboredon et Jean-Prévot dans "Le « métier d'enfant » : définition sociale de la prime enfance et fonctions différentielles de l'école maternelle", (Revue française de sociologie, XIV, 1973, p.295-335), apportent un éclairage nouveau sur les usages sociaux des jeux. Ainsi, ils affirment que le jeu permet « d'introduire l'école à la maison » et prépare l'enfant aux attentes de l'école en particulier dans les familles de classes moyennes et supérieures, à capital culturel élevé. Ces différences ne s'expliquent pas seulement par des différences matérielles comme la taille du logement, l'existence d'une chambre particulière pour l'enfant ou encore le nombre de jeux disponibles. Une explication fondamentale reste la perception qu'ont les parents du caractère éducatif des jouets et leur intuition des théories du développement de l'enfant. Les parents de milieu favorisé guident ou inspirent mieux le jeu éducatif. Enfin, les auteurs insistent sur l'importance des différences de perception de la césure travail et loisir. Dans les milieux populaires, du fait des conditions de vie et de travail (pénibilité, contrainte hiérarchique, dangerosité...), une opposition forte est établie entre ces deux termes. De fait, le « jeu éducatif » apparaît lui-même comme une contradiction et est renvoyé à la charge de l'école. On retrouvera à l'inverse une plus grande continuité entre « jeu » et « travail » dans les familles à capital culturel élevé, plus sensibles à la « pédagogie du jeu ».
L'enquête récente de Sandrine Vincent dans notamment Le jouet et ses usages sociaux (La Dispute, 2001), prolonge les analyses précédentes en soulignant que les enfants de catégories supérieures sont trois fois plus nombreux que les enfants de catégories populaires à recevoir des jouets éducatifs (par opposition aux jouets récréatifs). On retrouve l'opposition entre le jeu perçu comme moyen d'éveil de l'enfant dans les milieux à fort capital culturel et le jeu appréhendé comme plaisir ou loisir dans les familles populaires. Le jouet illustre les différentes approches de la scolarité des ces groupes sociaux puisque le jeu va consacrer la continuité entre les espaces familiaux et scolaires en étant utilisé comme un outil de « stimulation intellectuelle » dans les classes moyennes et supérieures. A l'inverse, dans les classes populaires, le jouet va servir de « stimulation matérielle » en sanctionnant ou récompensant les résultats scolaire. L'approche est plus autoritaire par un « contrôle direct ».
Les jeux et les jouets sont à cet égard aussi clivants selon le sexe que la classe sociale. Ainsi pour Sylvie Cromer dans "Vie privée des filles et garçons : des socialisations toujours différentielles ?" (in M.Maruani (dir.), Femmes, genre et sociétés, La Découverte, 2005), les jouets perçus comme masculins « favorisent la mobilité, la manipulation, l'invention et le goût de l'aventure, ceux des filles [...] développent l'intérêt porté à soi et aux autres, dans la mise en avant de la séduction et de la maternité. »
Plus tard, dans l'adolescence, l'usage du temps libre (c'est-à-dire non scolaire) reflète aussi les effets de la différenciation des sexes. Les filles privilégieront par exemple la garde d''enfant tandis que les garçons feront des travaux rémunérés. Ces différences reflètent la dichotomie traditionnelle entre les activités féminines du « dedans » et masculine du « dehors ». (M. Ferrand, Féminin Masculin, Paris, 2004).
C. Mennesson dans "Sports inversés. Modes de socialisation sexuée des jeunes" (in S.Faure et H.Eckert (dir.) Les jeunes et l'agencement entre les sexes, La Dispute, 2007), analyse les goûts et les pratiques sportives « inversées » comme les footballeuses de haut niveau ou les danseurs classiques professionnels. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces parcours atypiques comme le fait que les filles devenues footballeuses aient été précocement initiées par leur père ou leur frère ou que les futurs danseurs, très peu sportifs, étaient initiés à l'art tout aussi précocement par leur mère. De même les caractéristiques de la fratrie sont déterminantes (familles nombreuses ou la jeune fille est socialisé par un ou des frères, fratries de filles ou de garçons ou l'un des enfants est traité distinctement des autres. Dans ces configuration, la socialisation peut même aller à sens inverse de la dite « nature » biologique et s'imposer à elle. On mesure ici toute la force du processus de socialisation.
Les événements et la volonté : à l'écart de la socialisation ?
L'événement : un « processus socialisé et socialisant »
Dans Les formes élémentaires de la vie religieuse (PUF, 1994), Durkheim met déjà en évidence que de « l'effervescence (...) caractéristique des époques révolutionnaires ou créatrices », il est possible que « l'homme devienne autre ». Il prend à cet égard l'exemple de l'abolition des privilèges pendant la nuit du 4 Août 1789.
Le caractère imprévisible de l'événement peut agir sur l'individu de façon très différente d'une instance socialisatrice et en contredire parfois certains effets.
Annick Percheron montre que l'effet d'événements politiques peut transformer durablement les individus. La guerre d'Algérie et Mai 68 en sont une illustration puisque ces deux moments historiques ont modifié de façon profonde les systèmes de référence des individus et de façon variable selon les groupes d'individus
Olivier Ihl ("Socialisation et événements politiques", Revue française de science politique, vol.52, n°2-3, 2002) soutient que les expériences politiques (campagnes électorales, mouvement social, intervention militaire, action ou disparition de « grands hommes ») constituent des « opportunités de socialisation » qui peuvent agir dans la durée. L'action de ces événements à travers l'implication dans une dynamique collective, l'exposition aux flux d'information des médias ou encore par l'intermédiaire de relations interpersonnelles résultant de ces phénomènes, peut dégager les conditions qui font qu'une expérience peut se « muer en agent de socialisation à part entière ».
Parmi ces conditions on retrouve le travail de « traitement » et de transmission de l'événement par des « agents d'exemplarité » et des « entrepreneurs de réputation » tels que les journalistes, les historiens et les enseignants qui affecte toutefois de façon très différente les groupes sociaux et les groupes d'âge. L'effet socialisateur est ici à la croisée des biographies individuelles et collectives.
Un tel modèle pourrait inclure des événements privés qui impliquent un moment de bilan ou de réévaluation des individus. Anselm Strauss dans Miroirs et masques (Métailié, 1992), propose une typologie des transformations identitaires tout au long de la vie englobant à la fois les « changements de statut organisés » au sein de hiérarchies sociales institutionnalisées et les « moments critiques » qui font que l'individu n'est « plus le même qu'avant ». Ces crises biographiques « bien que (...) considéré (es) comme une affaire personnelle » sont « un processus socialisé et socialisant ». « Les formes d'incidents qui précipitent la remise en question de l'identité ont de large chances de se produire et d'avoir la même signification pour d'autres personnes appartenant à la même génération, profession ou classe sociale ».
L'effort individuel : un « travail de soi » socialisé et socialisant
La volonté et l'effort individuel sont souvent présentés comme un mode de transformation qui échappe à la socialisation. Ils incarneraient l'arrachement de l'individu aux pesanteurs sociales au cours d'un processus où ils seraient son propre socialisateur. Toutefois, ce mécanisme ne peut être dissocié d'influences sociales et socialisatrices. Ainsi, Muriel Darmon dans son enquête sur les jeunes filles anorexiques dans Devenir anorexique. Une approche sociologique. Paris, La Découverte. 2003, montre que les processus par lesquels de jeunes filles deviennent anorexique ne peut-être apparenté à une « invention de soi » comme anorexique indépendamment de toute contrainte sociale. Le « travail » de transformation de ces jeunes filles par le régime, le sport, les vêtements semble certes montrer que le réglage minutieux de leur vie s'appuie sur une volonté certes socialisante mais autonome. Pourtant, pour l'auteur, cette volonté est aussi socialisée puisque la société œuvre dans ce travail de construction de soi à travers diverses influences socialisatrices. Le groupe des pairs peut participer à ces injonctions à la maigreur, mais aussi les dispositions héritées de socialisations antérieures à la croisée des variables de classe sociale, de genre, d'âge et d'époque en valorisant un rapport ascétique au corps. Enfin, l'influence externe des institutions comme l'institution médicale peut jouer un rôle socialisateur avant même que ne débute la phase hospitalière de la carrière anorexique.
La socialisation continue ne peut ainsi être réduite à la seule action des institutions. Les événements et les efforts apparemment individuels dépendent du processus de socialisation et constituent des instances de socialisation.
Dossier réalisé par Stéphanie Fraisse-D'Olimpio.
Pour aller plus loin
Enfin, pour compléter cette réflexion, vous trouverez la présentation de quelques recherches récentes proposant des exemples de processus de socialisation :
Ouvrages récents pour compléter l'analyse du processus de socialisation :
Dominique Pasquier. Cultures lycéennes. La tyrannie de la majorité. Editions Autrement, 2005.
Anne Dafflon Novelle, Filles-garçons. Socialisation différenciée ? PUG, 2006.
Pierre G.Coslin, La socialisation de l'adolescent. Collection Cursus, Armand Colin, 2007.
Thomas Sauvadet, Le capital guerrier. Collection Cursus, Armand Colin, 2006.
Christian Baudelot, Roger Establet, Quoi de neuf chez les filles ? Entre stéréotypes et libertés, Nathan, 2007.
Articles de revues sur la thématique de la socialisation :
Sara Brachet, "La résistance des hommes à la double émancipation. Pratiques autour du congé parental en Suède", in Sociétés contemporaines, n°65, 2007.
Notes
[1] Darmon Muriel, "La socialisation, entre famille et école : observation d'une classe de première année de maternelle", Sociétés & Représentations, n°11, février 2001, p. 517-538.
Darmon (Muriel), "Les entreprises de la morale familiale", French Politics, Culture & Society, vol. 17, n°3-4, Summer/Fall 1999, p. 1-19.
Darmon (Muriel), "Devenir sans pareil ? La construction de la différence dans la fratrie gémellaire", dans de Singly (François), Famille et individualisation : Etre soi d'un âge à l'autre (Tome 2), Paris, L'Harmattan, coll. "Logiques sociales", 2001, p. 99-114.
[2] Darmon Muriel, Détrez Christine, Corps et société, Paris, La Documentation Française, coll. "Problèmes politiques et sociaux", 2004. Voir également : « Traitement de l'anorexie et clivages de genre », in H. Eckert, S. Faure (dir.), Les jeunes et l'agencement entre les sexes, La Dispute, Paris, 2007, p. 95-111. Voir enfin : « Variations corporelles. L'anorexie au prisme des sociologies du corps », Adolescence, n° 24, juin 2006, p. 437-452. Disponible en ligne sur Cairn.
[3] Darmon Muriel, "Le psychiatre, la sociologue et la boulangère : analyse d'un refus de terrain", Genèses, Quantifier, n°58, mars 2005.
[4] Darmon Muriel, Devenir anorexique. Une approche sociologique, Paris, La Découverte, coll. « Textes à l'appui », 2003.
[5] Darmon Muriel, La socialisation, Paris, Armand Colin, coll. 128, 2007.