CEPII - L'économie mondiale 2019
Isabelle Bensidoun
Jézabel Couppey-Soubeyran
Présentation de l'édition 2019 de L'économie mondiale
Chaque année, le CEPII publie dans la collection «Repères» des analyses inédites des grandes questions économiques mondiales.
Alors que la reprise se solidifie, les tensions montent. C'est le cas notamment en Europe où la reprise est ternie par les doutes quant à la pérennité du projet européen : se résoudra-t-on à des réformes suffisamment profondes ? Des doutes s'installent aussi sur les cadres macroéconomiques à même de guider la politique économique. Pourquoi, malgré la reprise, l'inflation ne repart-elle pas vraiment ? Comment en est-on arrivé à sous-estimer les effets des politiques fiscales sur l'activité ? Pourquoi le partage de la valeur ajoutée se déforme-t-il au détriment des rémunérations du travail ? Quant aux multinationales, les outils de mesure permettant de bien les cerner manquent encore : comment, dans ce cas, définir des politiques adaptées pour les réguler ? Un dernier chapitre traite des transitions auxquelles l'Afrique subsaharienne est confrontée et des défis qu'elle devra relever.
Les compléments statistiques situent les données récentes dans une perspective longue.
Le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII) est le principal centre français de recherche et d'expertise en économie internationale.
Cet ouvrage a été réalisé sous la direction d'Isabelle Bensidoun et de Jézabel Couppey-Soubeyran.
Publication en septembre 2019.
Présentation sur le site de l'éditeur.
Introduction et plan de l'ouvrage
Introduction, par Isabelle Bensidoun et Jézabel Couppey-Soubeyran
Lire l'introduction de L'économie mondiale 2019.
Isabelle Bensidoun est économiste au CEPII.
Jézabel Couppey-Soubeyran est maîtresse de conférences à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et conseillère éditoriale au CEPII.
Articles de l'ouvrage
Vue d'ensemble : une croissance sous tension, par Sébastien Jean
La zone euro en crise existentielle, par Anne-Laure Delatte
Inflation et macroéconomie dans la globalisation, par Michel Aglietta, Gilles Dufrénot, Anne Faivre
Effets macroéconomiques des politiques fiscales : Keynes, le retour, par François Geerolf, Thomas Grjebine
Le partage de la valeur ajoutée : un problème capital, par Sophie Piton, Antoine Vatan
Compter les multinationales autant qu'elles comptent, par Vincent Vicard
L'Afrique des transitions, par Christophe Cottet, Gaël Giraud, Laëtitia Tremel
À noter : à partir de septembre 2019, les articles seront accessibles en texte intégral sur le site du CEPII.
Données statistiques
Les tableaux présentés dans la Base de données sur l'économie mondiale donnent une vision synthétique de l'économie mondiale et de son évolution sur dix ans. Les données proviennent principalement de la base CHELEM du CEPII, mais aussi de la Banque mondiale, du FMI, de l'ONU et de sources nationales.
Base de données sur l'économie mondiale, par Alix de Saint Vaulry
Interview : "L'économie mondiale 2019 : une reprise sous tensions"
Les deux rédactrices en chef de L'économie mondiale 2019, Isabelle Bensidoun et Jézabel Couppey-Soubeyran, et l'équipe de rédaction, dévoilent quelques-uns des principaux enseignements de cette nouvelle publication.
Ce texte a été initialement publié dans le Blog du CEPII le 31 août 2018.
Absolument. À la fois parce que les bonnes nouvelles se confirment, mais aussi parce qu'elles ne conduisent pas pour autant à se sentir tirés d'affaires. Le printemps, mais toujours pas l'été. Car certes la croissance a accéléré aussi bien dans les pays émergents que dans les pays développés, le chômage a poursuivi son recul et l'investissement, dont on avait attendu pendant de longues années qu'il sorte de sa léthargie, tire enfin la croissance des économies avancées. Mais dans le même temps, si l'inflation repart, l'inflation sous-jacente (celle hors prix de l'énergie et de l'alimentation) reste pour le moins modérée ; la croissance est stimulée par des mesures de soutien procyclique, mais sa tendance de long terme reste pour le moins apathique ; quant aux politiques monétaires, elles vont devoir relever le défi de se normaliser sans casser la croissance et sans nourrir l'instabilité financière, tout en œuvrant suffisamment rapidement pour ne pas manquer de marges de manœuvre lorsque le retournement de cycle adviendra. Ce ne sera pas facile. En bref, les nuages orageux sont toujours là et pourraient bien éclater.
Oui, d'une certaine manière. Car l'année qui vient de s'écouler, tout en confortant les tendances porteuses de l'an dernier, n'a pas fait pour autant s'éloigner les inquiétudes qui les accompagnaient. Et à ces inquiétudes se sont ajoutées celles déclenchées par les décisions du président américain de transgresser un ordre international que ses prédécesseurs s'étaient employés à forger. Les coups de canif se sont enchaînés depuis l'annonce des États-Unis de se retirer de l'Accord de Paris sur la lutte contre le changement climatique en juin 2017 : annonce de quitter l'UNESCO en octobre, retrait de l'Accord de Vienne sur le nucléaire iranien en mai et entorses flagrantes aux engagements pris par les États-Unis dans les accords qui fondent l'OMC. Les mesures de protection commerciale de grande ampleur, qui touchent presque tous les pays qui exportent de l'acier et de l'aluminium vers les États-Unis et celles réservées aux exportations chinoises sur une multitude de produits, n'ont pas manqué de déclencher des représailles des principaux partenaires commerciaux concernés auxquelles Donald Trump a répondu en annonçant qu'il répliquera par de nouvelles mesures. Le risque d'escalade est bien présent et c'est une véritable guerre commerciale qui menace dont les répercussions sur la conjoncture mondiale pourraient être dévastatrices. Si la personnalité de Donald Trump et son goût peu prononcé pour la cause multilatérale focalisent l'attention c'est, pour Sébastien Jean, davantage la crainte d'un déclassement de la puissance américaine par des concurrents stratégiques, au premier rang desquels la Chine qui menace la position dominante des États-Unis jusque dans les secteurs de haute technologie, qui dicte sa conduite au président américain.
En Europe, la reprise économique est ternie par les doutes quant à la pérennité du projet européen. Si le dialogue franco-allemand paraît renoué, les petits pas qui avaient permis d'avancer par le passé ne suffisent plus aujourd'hui. L'agenda de réformes nécessaires pour compléter la monnaie unique est connu de tous. Il repose sur des mécanismes de stabilisation et de transferts budgétaires pour faire face à des chocs conjoncturels. Mais l'adoption d'un budget fédéral de taille conséquente ou de mécanismes d'assurance communs ne semble pas politiquement réaliste à court terme. La diversité des préférences politiques s'est en effet considérablement accrue, au point que certains négociateurs considèrent qu'à défaut d'un mode de coordination permettant de dépasser les divergences de points de vue entre pays créanciers et débiteurs de la zone euro, mieux vaut peut-être pas d'accord qu'un mauvais accord qui déboucherait sur une nouvelle crise. En outre, comme le souligne Anne-Laure Delatte, la réforme de la monnaie unique, engagée depuis la crise des dettes souveraines, ne suffira pas de toute façon. Restaurer l'adhésion des citoyens nécessite d'aller au-delà de l'économique, en se dotant d'une Europe qui protège et réponde à leurs préoccupations qui concernent avant tout la sécurité, les inégalités et la crise environnementale.
Déjà pour les raisons qui viennent d'être évoquées, mais aussi parce que sur des sujets essentiels les cadres d'analyse utilisés jusque-là semblent ne plus très bien fonctionner. Il en est ainsi par exemple de l'inflation et de sa relation, autrefois structurante en macroéconomie, avec le chômage à travers la courbe de Phillips. La reprise a ceci de particulier qu'elle s'effectue sans une franche remontée de l'inflation. Bien sûr, certains prix, comme ceux du pétrole notamment, connaissent une remontée conjoncturelle. Mais l'inflation sous-jacente, la seule à pouvoir exprimer la tendance de long terme de l'inflation, a bien du mal à rejoindre sa cible, malgré un chômage très faible aux États-Unis et en baisse en Europe, cela parce que l'évolution des salaires demeure inerte. Comme l'expliquent Michel Aglietta, Gilles Dufrénot et Anne Faivre, l'inflation est devenue structurellement basse. Et ce pour au moins trois raisons d'ordre structurel : d'abord, les déterminants de l'inflation sont moins nationaux qu'auparavant ; ensuite, la globalisation des échanges et l'internationalisation des chaînes de valeur ont accru la part de l'inflation importée, et l'insertion à ce processus de pays tels que la Chine ou l'Inde a fait chuter les coûts de production ; enfin, l'épargne mondiale a augmenté avec le vieillissement de la population dans les pays industrialisés et l'accumulation d'une épargne de précaution dans les pays émergents, contribuant à la baisse structurelle des prix. L'explication de cette reprise sans une nette remontée de l'inflation tient aussi au degré de financiarisation des économies et à l'importance des cycles financiers. Et si le délitement du lien entre croissance et inflation déstabilise autant les schémas de référence de la macroéconomie contemporaine, c'est précisément parce que cette dernière ménage trop peu de place à la globalisation et au cycle financiers.
Pour l'inflation oui d'une certaine manière, mais pour la prise en compte de la globalisation et des cycles financiers, on ne peut pas dire que ce soit la surprise de l'année que les macroéconomistes n'auraient pas eu le temps d'intégrer à leurs modèles ! Autre domaine qui invite à s'interroger sur les cadres macroéconomiques largement utilisés pour l'évaluation des politiques économiques, celui des effets des politiques fiscales sur l'activité. En raison d'une approche essentiellement néoclassique depuis plus de trente ans, ces effets ont été largement sous-estimés au moment de la crise des dettes souveraines, avec des conséquences dramatiques sur les plans tant humain que politique. Car la fiscalité n'a pas que des effets d'incitation nous rappellent François Geerolf et Thomas Grjebine, elle a surtout des effets multiplicateurs qui passent par la demande agrégée : des effets keynésiens, en somme ! Plus de quarante ans après la critique de Lucas, il serait temps de faire le bilan de ce que des fondements microéconomiques déconnectés des réalités empiriques ont apporté aux modèles macroéconomiques pour guider la politique économique.
Pas vraiment car il faut toujours un cadre aux analyses empiriques. C'est plutôt vers plus de pragmatisme qu'il faut se tourner. Plusieurs approches existent. Et c'est bien cette diversité qu'il faut encourager et contre l'hégémonie qu'il faut lutter. Varier les données est tout aussi important. Ainsi, parmi les transformations structurelles dont l'éclairage est indispensable, il y a le partage de la valeur ajoutée qui s'est déformée au cours des dernières décennies au détriment des rémunérations salariales. Les données de comptabilité nationale sont essentielles pour renseigner cette tendance au niveau macroéconomique. Sophie Piton et Antoine Vatan s'y appliquent et discutent des causes de cette déformation. Le progrès technologique et le renforcement de la concentration des entreprises en font partie. Mais ce sont surtout, de leur point de vue, les changements de gouvernance ayant amené à faire prédominer l'intérêt des actionnaires, en lien avec l'essor des investisseurs institutionnels, qui seraient le facteur explicatif le plus décisif. Là encore, cela implique de recourir à un cadre explicatif macroéconomique qui comprenne les évolutions des dernières décennies dans la finance.
Bien entendu ! Et non des moindres, par exemple quand il s'agit de cerner tous les aspects de l'activité des multinationales, ces acteurs majeurs du monde globalisé, qui comptent autant pour leur pays d'accueil que pour leur pays d'origine. On manque encore d'outils pour mesurer à la fois leurs activités à une échelle globale et la spécificité des échanges entre filiales localisées dans différents pays. Vincent Vicard prévient que cela empêche non seulement d'en appréhender pleinement les enjeux, mais également de définir des politiques économiques adaptées pour réguler leur activité et notamment parvenir à les taxer là où elles sont actives.
À l'échelle du sous-continent africain au sud du Sahara les performances globales de ces deux dernières années n'ont, en effet, guère été enthousiasmantes. C'est que le prix du pétrole dicte encore largement son comportement à la croissance. Ces performances globales ne doivent toutefois pas occulter les bons résultats d'une large partie de la région et l'accès facilité à l'endettement extérieur dont la région a bénéficié. Si celui-ci laisse craindre la répétition d'un nouveau cycle d'endettement, il n'est en rien inéluctable, nous indiquent Christophe Cottet, Gaël Giraud et Laëtitia Tremel, et ce d'autant moins que les modalités de financement du développement réussiront à se diversifier. Cette diversification est essentielle car l'Afrique subsaharienne aura besoin, dans les années qui viennent, de performances macroéconomiques à la hauteur des défis qu'elle doit relever : qu'il s'agisse de sa transition démographique encore inachevée ou de la transition vers une économie bas-carbone indispensable pour assurer, notamment, sa sécurité alimentaire.
Ressources complémentaires au "Repères"
Comment expliquer la déformation du partage de la valeur ajoutée depuis 30 ans ?
Le partage de la valeur ajoutée revient comme un thème majeur de recherche en économie. Les dernières décennies ont en effet été marquées par une déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment du travail. Dans cette interview, Sophie Piton nous éclaire sur les différentes causes de cette tendance de long terme, aujourd'hui discutées par les économistes : le progrès technique, la mondialisation, le renforcement de la concentration, les changements de gouvernance dans les grandes entreprises. Sophie Piton a rédigé avec Antoine Vatan le chapitre V "Le partage de la valeur ajoutée : un problème capital" de L'économie mondiale 2019.
Lire l'interview de Sophie Piton.
Quels sont les effets des politiques fiscales sur l'activité économique ?
Quels sont les effets d'une baisse ou d'une hausse d'impôt sur l'économie ? Tous les impôts ont-ils le même impact ? Les politiques fiscales sont aujourd'hui un élément central des politiques économiques, mais leurs effets macroéconomiques font débat. Dans cette interview, Thomas Grjebine explique pourquoi les cadres macroéconomiques largement utilisés pour l'évaluation des politiques fiscales doivent être révisés en y réintroduisant des mécanismes keynésiens.
Lire l'interview de Thomas Grjebine.
Conférence de présentation
Une conférence-débat de présentation de L'économie mondiale 2019 s'est déroulée le 12 septembre 2018 au CEPII (voir la page consacrée à l'évènement). Retrouvez les vidéos des interventions des co-auteurs de l'ouvrage et les diaporamas de présentation grâce aux liens ci-dessous.
Introduction, Jézabel Couppey-Soubeyran, co-rédactrice en chef de L'économie mondiale 2019
1. Economie mondiale : une reprise sous tensions
Animation, Marie Viennot, journaliste à France Culture
- Croissance de l'économie mondiale : un risque d'embardée ?, Sébastien Jean, directeur du CEPII
- Le projet européen est-il en danger ?, Anne-Laure Delatte, directrice adjointe du CEPII, et Eulalia Rubio, chercheure sénior à l'Institut Jacques Delors
- À l'aube d'une guerre commerciale ?, Cornelia Woll, professeure de science politique à Sciences Po Paris
Voir la vidéo de la première table ronde.
2. Quelle macroéconomie pour guider les décisions publiques ?
Animation, Christian Chavagneux, éditorialiste au mensuel Alternatives économiques
- Les macroéconomistes, dépassés par la transformation structurelle de l'inflation ?, Michel Aglietta, conseiller scientifique au CEPII
- Quelle approche macroéconomique pour cerner le partage de la valeur ajoutée ?, Sophie Piton, économiste au CEPII
- La politique fiscale, mal orientée par la macroéconomie actuelle ?, Thomas Grjebine, économiste au CEPII
Voir la vidéo de la deuxième table ronde.
Conclusion, Sébastien Jean, directeur du CEPII
Les articles des éditions précédentes de "L'Économie mondiale"
Dès la parution de l'édition 2019 de L'économie mondiale, les articles de l'édition précédente sont mis en ligne sur le site du CEPII au format pdf. Les chapitres des éditions antérieures (depuis 2000) sont également disponibles gratuitement en téléchargement.
Economie mondiale 2018
Voir également notre dossier accompagnant cette publication : "CEPII - L'économie mondiale 2018".
Economie mondiale 2017
Voir également notre dossier accompagnant cette publication : "CEPII - L'économie mondiale 2017".
Economie mondiale 2016
Voir également notre dossier accompagnant cette publication : "CEPII - L'économie mondiale 2016".
Economie mondiale 2015
Economie mondiale 2014
Editions antérieures
La base de données du CEPII sur l'économie mondiale
Parmi les bases de données du CEPII sur l'économie mondiale, les Profils Pays sont particulièrement intéressants pour l'enseignement des sciences économiques et sociales (cette page permet aussi d'y accéder).
Les Profils Pays du CEPII présentent le panorama interactif du commerce international de 80 pays à partir des données originales du CEPII. Sont mises à disposition, pour chaque pays (voir par exemple le panorama pour la France), des séries longues, depuis les années 1960, de la population, du PIB, des échanges de biens et services, du degré d'ouverture, du solde commercial… On trouve aussi des données récentes sur la protection tarifaire, les échanges par produits et partenaires, les avantages comparatifs, le commerce intra et inter-branche, les niveaux de gamme, les termes de l'échange.
Par exemple, la rubrique Avantages comparatifs permet de visualiser, pour chaque pays, l'évolution depuis 1967 de sa spécialisation par grands secteurs et de comparer sa spécialisation par catégorie de produits à 10 ans d'intervalle (à l'aide d'un indicateur d'avantage comparatif révélé). La rubrique Gammes de commerce complète la précédente en présentant la structure des échanges manufacturiers par gamme (basse/moyenne/haute). La rubrique Intra & inter-branche montre comment les échanges manufacturiers d'un pays se répartissent entre le commerce inter-branche (commerce dit univoque) et le commerce intra-branche (commerce dit croisé, de qualité ou de variété).
Nouveautés 2018 :
• Les Profils Pays du CEPII ont été mis à jour en juillet 2018. Les séries temporelles ont été enrichies d'une année supplémentaire (2016).
"Profils Pays", Panorama du CEPII, N°2016-02, juin 2016
Document méthodologique accompagnant la nouvelle version des Profils Pays du CEPII (juin 2016).
A noter : depuis 2016 les données des rubriques "Intra & inter-branche" et "Gammes de commerce" concernent désormais les seuls échanges manufacturiers non énergétiques qui sont plus pertinents pour ce type d'indicateur.
• Les derniers Panoramas du CEPII publiés :
Profits des multinationales à l'étranger : mesure et impact sur leur pays d'origine, Laurence Nayman et Vincent Vicard, Panorama du CEPII, N°2018-01, mai 2018.
Comparaisons statistiques internationales : regards croisés France-Allemagne, Stéphane Tagnani, Deniz Ünal, Panorama du CEPII, N°2017-02, juin 2017.
Anne Chateauneuf-Malclès pour SES-ENS.
Nous remercions Isabelle Bensidoun et Jézabel Couppey-Soubeyran pour leur aide dans la réalisation de ce dossier, ainsi que Deniz Ünal pour la partie statistique.